samedi 30 décembre 2017

Top 15: meilleurs concerts de 2017

Bonjour.

La fin d'année approchant, voici mon compte rendu de cette riche année musicale. Je vous propose donc un top des meilleurs concerts que j'ai fais cette année. C'est un classement difficile à faire, car j'ai vu des choses très différentes qui sont délicates à départager. Mais j'ai fais de mon mieux, voici donc mon top des concerts de 2017.

Regrets: 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici une petite rubrique des concerts que je n'ai pas vu cette année, et que j'aurais aimé voir... 

Il y a d'abord Mike Portnoy's Shattered Fortress. N'habitant pas la capitale, je n'ai pas été voir l'unique concert français de cet événement exceptionnel. Je me suis plongé dans l'oeuvre de cet artiste en début d'année grâce à un ami, et je dois dire qu'en tant que batteur, j'aurais adoré voir ce concert... 

Il y a ensuite Phil Cambel and the Bastards Sons, qui sont passés au Hellfest cette année. J'ai fais l'impasse sur ce concert lors du festival, mais au vu de la setlist et des retours, je n'aurais pas du.

Idem pour Saxon et Suicidal Tenddencies, même si pour ce dernier, en dépit de leur batteur actuel (Dave Lombardo, un de mes préférés), je ne regrette pas énormément le choix que j'ai fais car le groupe que j'ai vu au Hellfest à la place de celui-ci valait le coup.

Enfin, même si je ne suis pas un grand fan de Metallica, j'aurais aimé assister à un de ces concerts, ce que je n'ai jamais encore fais. Mais je ne suis pas assez mordu de ce groupe pour aller les applaudir à la capitale, et payer une somme aussi élevée pour une place de concert. 

Déceptions:

Voici les deux concerts qui m'ont fortement déçu cette année.


Il y a d'abord Rob Zombie, qui a joué au Hellfest. J'avais vu cet artiste deux fois auparavant, deux concerts mémorables qui m'ont fait adorer ce groupe. Malheureusement, leur show en roule libre n'a pas tenu ses promesses, avec une production finalement basique et une setlist mal articulée. 


J'ai également été très déçu des Guns'n Roses, même si je m'attendais au résultat que j'ai eu. Si musicalement, tout est parfait, Axl Rose massacre les chansons et le groupe ne fait preuve d'aucune cohésion, que ce soit interne ou avec le public... Ce concert navrant ne m'a quand même pas empêché d'acheter des places pour leur prochain concert Bordelais, ne serait-ce que pour encourager la venue de tels groupes à Bordeaux!

Révélation:

Passons à des choses plus positives, avec le groupe que j'ai découvert cette année. Je le connaissais de nom et de réputation, mais je ne m'étais jamais plongé dans son univers et sa musique... 


Il s'agit de Sabaton, que j'ai vu au Hellfest. J'ai adoré la musique et l'univers du groupe, travaillés et énergiques! Depuis, j'en écoute régulièrement... Il me tarde donc leur retour afin de revivre le super moment que j'ai passé en leur compagnie!!!

Il est maintenant temps de découvrir mon top 15 des concerts que j'ai vécu cette année. Tous les groupes ici ont fais des concerts excellents et mémorables, difficiles à classer, mais quasiment irréprochables!

15) Prophets of Rage (Hellfest):


Concert vu de loin et éloigné de mes sensibilités musicales habituelles, j'ai été impressionné par ce groupe qui m'a captivé. La puissance qu'il dégage est géniale, Tom Morello m'a ensorcelé et l'ambiance dans la foule était hallucinante! J'ai vraiment bien fais de ne pas faire l'impasse sur ce groupe...

14) Dee Snider (Hellfest):


S'il n'a pas réitéré l'exploit de l'année précédente avec les Twisted Sisters, Dee Snider reste un frontman exceptionnel, qui sait se mettre le public dans sa poche, et nous procurer des très bons moments musicaux. Si j'aurais préféré voir W.A.S.P. qu'il remplace, je dois dire qu'il a donné avec son groupe solo un concert plus qu'honorable.

13) Catherine Ringer:


Une artiste culte, que j'ai adoré découvrir. Elle a un univers très particulier qui m'a transporté et envoûté... Rien à ajouter!

12) Deep Purple (Hellfest):


Si je n'avais pas aimé la précédente prestation de ce groupe mythique au Hellfest, j'ai beaucoup aimé celle de cette année, entrant dans l'ambiance de ce groupe de virtuoses au hard rock souvent psychédélique. Il faut se plonger dans l'univers du groupe, lâcher prise, pour en apprécier les concerts, ce que j'ai réussi à faire cette année.

11) Tagada Jones:


Moi qui ne suis pas amateur de Punk, j'ai adoré le concert de ce groupe, qui m'a vraiment captivé! 

10) Emperor (Hellfest):


Pour moi, le Black Metal est une musique à ambiance, qui doit réussir à m'amener dans un univers sombre et occulte... Emperor a parfaitement rempli le contrat, avec un concert envoûtant qui m'a confirmé mon amour pour ce groupe dont j'avais déjà adoré le concert au Hellfest 2014. 

9) Alestorm (Hellfest):


Voilà un concert divertissant et fun  de la part d'un groupe que je voyais pour la première fois. Les musiciens sont de plus très humbles et abordables... Carton plein!


8) Steve'n Seagulls:


Un groupe doué et fun que j'ai eu la chance de voir cette année. Ce fut un concert très sympathique et rafraîchissant, grâce à la revisite de tubes que j'adorent sous une forme musicale originale. Une mention honorable à l'excellente première partie de ce concert. 

7) Ultra Vomit:


Si j'ai moyennement aimé leur prestation au Hellfest, j'ai adoré leur concert en salle. Ce groupe est à la fois composé d'excellents musiciens mais également de très bons humoristes, pour un concert potache très divertissant. 


6) Trust (Hellfest):


Je n'ai aucun regret d'avoir vu Trust au Hellfest plutôt qu'en salle, car les tubes de ce groupe culte ont été transcendés par un public en effervescence... Antisocial, reprit par des milliers de personnes, fut un moment fort de l'édition 2017 du Hellfest... Mémorable!

5) Apocalyptica (Hellfest):


Voilà un concert très fort en émotion. Je ne m'attendais pas à un si beau résultat, j'ai été subjugué! Vraiment magnifique et inoubliable... J'en ai encore des frissons!

4) Gojira:


Un groupe à l'univers particulier auquel j'adhère complètement! Groupe déjà vu auparavant au Hellfest, ce concert en salle m'a remis une deuxième baffe, tant ce groupe est puissant... C'est un grand nom du Heavy Metal moderne, qui mérite un rang de légende tant il est implacable, virtuose et à la fois subtile... Gojira fut la porte d'entrée au Death Metal pour moi cette année, genre qui me rebutait mais que je découvre et que j'apprécie au fur et à mesure maintenant... C'est dire!

3) Kreator (Hellfest):


Grâce à ce concert implacable, Kreator est devenu mon groupe de Thrash préféré! Ce concert fut plus que mémorable, il fut parfais! Ce groupe est vraiment infaillible. Je regrette de ne pas pouvoir me rendre à son futur concert Bordelais de janvier 2018... 

2) the Dead Daisies (Hellfest):


Voilà un groupe que j'avais découvert en première partie de Kiss en 2015... Ce groupe m'avait séduit, et maintenant que j'en connais la musique, j'ai vraiment pu prendre la mesure de son talent! 

1) Kiss, Steel Panther (Hellfest), -M- Lamomali:

Impossible pour moi de départager ces trois concerts, absolument parfais, merveilleux et mémorables pour moi... J'ai donc décidé de les mettre tous les trois à la première place, qu'ils méritent amplement.


D'abord, le concert italien que j'ai vu de mon groupe préféré fut parfait, comme à son habitude. Ça fait du bien de pouvoir compter sur des valeurs sûres! Je ne me lasse pas de ce groupe dont ce fut le 4e concert que je vois. Kiss offre toujours la perfection en tant que concert, ainsi que le plus gros show musical existant (ou du moins que j'ai vu). C'est un incontournable, un monstre sacré du Rock, une légende! Alors en plus, le lendemain, j'ai vécu un rêve d'adolescent en rencontrant Tommy Thayer, le guitariste soliste de ce groupe... Inoubliable!!!!!


Ensuite, j'ai adoré le concert au Hellfest de mon 2e groupe préféré!!! J'ai même largement préféré ce concert en festival que les deux concerts en salle que j'avais vu d'eux auparavant. Ce groupe est taillé pour les grosses scènes, et offre toujours autant un concert divertissant, que ce soit musicalement mais aussi scéniquement, avec un univers léger et drôle. Je les revois à Paris en début d'année 2018, autant vous dire qu'il me tarde!


Enfin, j'ai été complètement transporté par le collectif malien gravitant autour de -M-. C'est difficile de décrire cette expérience musicale qu'il faut vivre! -M-, l'artiste que j'ai le plus souvent vu sur scène (sans jamais m'en lasser tant ces concerts sont toujours somptueux), offre ici une relecture de son répertoire qui m'a touché, avec en plus un concert très collaboratif, s'effaçant souvent au profit des autres virtuoses africains du collectif. C'est la retranscription parfaite en live de l'album Lamomali, un album sensoriel qui m'a envoûté... 


Voilà, je vous laisse avec ce bilan musical de 2017... N'hésitez pas à me partager vos classements! Et vivement 2018 pour une nouvelle année riche en concerts de qualité!!!

















dimanche 17 décembre 2017

2017: l'année des Blockbusters sans impact

Bonjour.

Aujourd'hui, je vous propose un article spécial puisque j'y tire quelques conclusions sur les plus gros Blockbusters que j'ai vu cette année. En effet, j'ai remarqué un dénominateur commun qui me gène beaucoup. Afin d'appuyer mon propos, je vais devoir spoiler ces films, donc si vous ne les avez pas encore vus, ne lisez pas les phrases en vert


Voici ce que j'ai remarqué à propos des Blockbusters de cette année 2017 (et en particulier les films de Super-héros). Leur histoire manque cruellement d'impact! Les enjeux sont souvent traités à la légère, et au final, si ces films peuvent être divertissant, on en ressort avec une impression d'oubliable, confirmée sur la longueur. Ainsi, ils peuvent devenir le vecteur d'une grande frustration, car les événements montrés ne semblent jamais graves, et n'ont pas d'impact sur l'univers de ces films, qui sont tous au sein d'une saga! C'est vraiment embêtant car alors on a beaucoup moins d'empathie pour les héros et on s'investie  moins dans l'histoire vu qu'on ressent qu'elle n'a aucune importance sur les personnages ou l'univers. 

Ce défaut commun a pris bien des formes différentes cette année, c'est pourquoi je vais entrer dans le détail film  par film, par ordre de visionnage. 

Logan:


Le premier film que j'évoque ici est une entrée en matière complexe. En effet, dans ce film, les événements ont un fort impact, puisqu'ils conduiront jusqu'à la mort du Pr Xavier et de Wolverine. Cependant, ce film montre le premier symptome de cette maladie puisque son intégration dans la saga est complètement ratée. Le film semble n'avoir que peu de liens avec sa saga, et au final, on ressent un manque évident d'impact des autres films. Cela rend le contexte du film incohérent, et désamorce totalement l'investissement qu'on peut avoir pour des personnages qu'on connait depuis des années mais qui nous semblent donc ici étrangers. Ici, le manque d'impact ne concerne pas les événements du film, mais son background qui semble incohérent avec l'univers dans lequel il existe.

Les gardiens de la galaxie volume 2:


Dans ce film, le manque d'impact est évident. En effet, il a ton extrêmement comique, voir même cartoon. Les événements n'ont aucun impact, surtout autour du personnage de Drax qui survit à une chute spatiale en s'amusant. Le film a pour moi perdu l'équilibre subtile du premier volet, étant devenu une comédie cartoon où rien ne semble avoir d'importance tant tout est tourné avec humour. Ainsi, cela réduit énormément l'impact émotionnel des scènes plus sérieuses, comme tout l'arc de Yondu menant à sa mort, ou encore l'arc du père de Star Lord qui est sensé avoir une dimension cosmique mais qui tombe à plat ici. C'est d'autant plus insupportable que le film fait partie d'une saga qui a un ton léger mais réaliste! Ici, contrairement au premier volet, la rupture est faite avec cet univers puisque l'humour n'émane plus des personnages mais du l'univers même du film, qui devient incohérent... Ce fut pour moi une grande déception tant j'avais aimé le premier volet. Ainsi, si ce film essai d'avoir un impact, il n'a au final rien accomplit de marquant dans l'univers, et tous les événements ont été désamorcés par un humour parodique sans subtilité...

Wonder Woman:


Quelle déception j'ai eu devant ce film! Il est pour moi le pire de la saga DCEU à ce jour, et c'est dommage car j'aime beaucoup le personnage principal lorsqu'il apparaît dans les autres films de cet univers. Si le film se prend au sérieux, le manque d'impact est malgré tout évident, ne serait-ce qu'avec la contradiction absurde entre la fin de ce film et le personnage qu'on a connu dans Batman V Superman. Ce film renie le développement psychologique de son héroïne, et donc n'a aucun impact sur elle, ni sur l'univers puisque ces événements sont secrets dans le monde uchronique contemporain. 

Spiderman Homecoming:


Ce film est loin d'être celui qui souffre le plus de ce mal commun. En effet, les événements qui s'y déroulent ont un impact fort sur le héros et son microcosme. Cependant, le film se déroule à une très petite échelle par rapport à l'univers à lequel il appartient. Ce n'est pas un défaut ici, puisqu'au contraire il tire sa force de cette pause et de cette exploration du quotidien. Mais si les autres films (les Avengers et Civil War en particuliers) ont eu un impact fort sur l'univers et donc sur ce film, ce volet de l'Homme-Araignée ne change rien à l'univers global du MCU. Mais comme je l'ai dit, ce n'est pas un problème pour ce film. Il n'aide simplement à rattraper ce défaut des autres films en nous faisant ressentir assez de gravité cette année. 

Thor Ragnarok:


Ce film est probablement celui dont les événements sont les plus graves et importants de cette année. On assiste en effet à l'apocalypse viking et la destruction totale d'Asgaard par Surtur! Cependant, comme pour le 2e volet des Gardiens de la galaxie, le ton beaucoup trop léger et comique du film désamorce complètement la gravité des événements. Ces événements paraissent au final sans importance, alors qu'il s'agit à ce jour d'un des plus gros changements dans l'univers du MCU. Ce ton désamorce également totalement la révélation de l'existence de la méchante et des mensonges liés. On devrait ressentir une gravité extrême, ce qui n'est pas le cas. Le 2e volet de Thor réussissait cela bien mieux avec les elfes noirs. Ce film, comme pour les Gardiens 2, souffre de ce ton comique qui n'émane plus des personnages et situations de décalage, mais de l'univers entier (ou presque). L'humour est quelque chose de subtile (donc difficilement descriptible) qui ne fonctionne pas avec tout les registres, comme l'ont montré les suites du MCU cette année. Il est ici mal dosé car beaucoup trop présent, détruisant l'impact émotionnel des rares séquences sensées être fortes du film...


Justice League:


Je comptais beaucoup sur ce film du DCEU pour relever le niveau. La marque de fabrique de cette saga étant une noirceur, un sérieux et un réalisme poussés, j'avais quelques espoirs. Si ce film ne souffre pas d'un ton comique (l'humour étant très bien dosé), les événements qu'ils montrent semblent n'avoir aucun impact sur l'univers du film! Aucune répercutions de l'invasion extraterrestre n'est montrée, comme si les habitants de la Terre n'avaient aucune idée de ce qui s'est passé! Ainsi, l'importance du climax est complètement désamorcée dans cet univers particulier, puisque aucune profondeur ni aucune réflexion ne ressortent de ce film, étant juste un divertissement sans importance et sans impact, ce qu'il n'aurait pas du être.

Conclusion:

Je ne sais pas ce qui s'est passé cette année, mais la désinvolture des Blockbusters m’ennuie beaucoup. Comment s'investir dans une histoire si celle-ci n'a aucune importance et est futile ? 


Heureusement, cette fin d'année m'a montré un peu d'espoir avec l'épisode 8 de la saga Star Wars. En effet, non seulement l'impact des événements se fait sentir, mais en plus, ce film montre l'impact de l'épisode 7 sur l'univers, corrigeant ce défaut donc souffrait le Réveil de la Force. S'il est un peu long et que beaucoup d'événements y sont inutiles, ils ont au moins un impact qui se ressent, et ne sont pas vains. 

Voilà, si vous avec des explications à me donner sur ce phénomène, ou d'autres exemples, n'hésitez pas à me les écrire en commentaires. 










jeudi 14 décembre 2017

Star Wars épisode 8: Les Derniers Jedi

Bonjour.

Voici aujourd'hui un article difficile à écrire, car je me dois d'être précis, de développer mes pensées, et de clarifier mon esprit. Voici donc ma critique à chaud de l'épisode 8 de la saga Star Wars, que j'ai vu en VOSTFR et en 3D. Je préfère vous prévenir, je vais beaucoup spoiler!!! Faites donc attention au vert... 


Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais ici conclure mon avis sur l'épisode 7 (que j'ai revu hier) afin d'expliquer mes attentes par rapport à ce nouvel épisode.
En effet, à ma grande surprise, j'ai beaucoup apprécié le revisionnage du Réveil de la Force. Je l'ai trouvé satisfaisant, malgré les quelques questions laissées en suspens qui finalement sont mises au second plan pour ne pas être gênantes. De plus, je n'ai plus ressenti l'un des aspects qui me rebutait le plus: les bruitages. En effet, lors d'un échange de messages avec le youtuber Durendal, celui-ci m'a expliqué qu'il y avait en effet un autre traitement du son dans les épisodes récents, afin de les rendre plus réaliste ("les mélanger à son environnement : intérieur/extérieur, taille de l’environnement, distance de l'objet par rapport à la caméra, écho, réverbération, étouffement"). Avec cette explication, en me concentrant sur les bruitages, je me suis en effet rendu compte qu'ils étaient très bon, voir connus (comme les blasters de Han et des stormtroopers). J'ai donc bien pu apprécier tout l'aspect sonore du film, dont une musique finalement plutôt bonne. 
J'ai même trouvé que la grande majorité des éléments du film sont cohérents. Le contexte politique, les évolutions des personnages, j'ai trouvé des explications à ces éléments (le Premier Ordre et la République se disputent le contrôle de la galaxie, la Résistance est un mouvement clandestin allié à la République qui n'use que de diplomatie; les réactions de Han, Leia et Luke face à la chute de Ben Solo dans le côté obscur sont logiques). Ils sont juste survolés dans ce film, voir implicites, d'où le défaut de manque de clarté. Je me demandais cependant à ce sujet si mon esprit n'essayait juste pas de remplir de manière logique les trous scénaristiques...
Malgré ce redorage de blason, il m'est apparu qu'une grosse incohérence subsistait autour du personnage de Kylo Ren. En effet, son approche de la Force est incohérente. Seul Vador est revenu du côté obscur car c'est lui l'élu. Ainsi, en plus de rendre la motivation du personnage bancale (puisqu'il veut continuer l'héritage obscur de Vador qui finalement a renoncé à l'ombre), l'attirance de la lumière pour ce personnage est une incohérence et une insulte pour la saga originale (les 6 pensés par George Lucas). 
Ainsi, je dois dire que j'étais plutôt confiant pour cet épisode 8... J'en attendais un excellent film, qui en plus apporterait des corrections à l'épisode 7, et en particulier en explicitant le contexte politique. 

Voici donc ma critique du film.

Sur le plan de la technique, rien à redire. Le film est beau, les effets spéciaux sont magnifiques, les bruitages réussis et immersifs, la musique très efficace (les thèmes connus sont parfaitement bien employés, et quelques nouvelles compositions, comme le thème de Rose, sont vraiment sympas), les acteurs sont bons, la 3D est discrète mais immersive, etc. Je vais donc uniquement me concentrer sur l'histoire du film.

Déjà, le film corrige en effet les défauts du 7. Le contexte politique est clairement posé, et parfaitement compréhensible. J'ai donc eu raison, j'avais parfaitement deviné les places des différents mouvements dans la galaxie. Egalement, ce film fait part d'une grande diversité. On découvre de nouveaux vaisseaux (les bombardiers de la Résistance, les différents super-croiseurs du Premier Ordre), de nouveaux environnements (la ville casino très convaincante, la magnifique salle du trône de Snoke, avec son voile rouge qui sublime la scène de bataille avec Rey et Kylo lorsqu'il brûle), de nouveaux personnages (Rose en particulier est géniale et très bien introduite grâce à la subtilité du médaillon qu'elle partage avec sa sœur morte au combat), de nouvelles planètes (la planète de cristal en particulier est superbe et parfaitement exploitée, que ce soit par le parcours du Faucon ou la bataille qui soulève des volutes rouges sang sur le décor blanc), de nouvelles créatures (les Porgs rigolos sans être ni énervant ni trop envahissant, les chiens-cristaux qui ont une réelle utilité à l'histoire, les Gardiens de l'île que je n'ai par contre pas aimé, même juste des créatures subliminales telle que la créature marine qu'on voit nager autour de l'île de Luke pendant un seul plan), etc... On ressent enfin la grandeur de l'univers Star Wars, qui est un univers vaste et diversifié. Il y a de la nouveauté, ce qui est vraiment agréable. Il y a aussi le retour d'éléments connus, comme les A-wings, les TR-TT et TB-TT, mais surtout la grande surprise du retour de Yoda!!! Son apparition fantomatique pleine de sens est convaincante (que ce soit l'humour du personnage, sa morale ou sa toute puissance dans la force), même si j'avoue que j'aurais préféré le Yoda numérique au Yoda marionnette. Dans le même ordre de chose, j'ai trouvé absolument magnifique la réutilisation symbolique de l'hologramme de Leia pour remotiver Luke. De même, on retrouve le grandiose et l'ampleur des films Star Wars, comme le montre les plans de hangar qui sont gigantesques! Ainsi, pour conclure sur cet aspect, on a ici un épisode riche, enfin digne de l'univers Star Wars, entre éléments récurrents, nouveautés et démesure. 

Ensuite,  les scènes d'action sont épiques et mémorables (ne seraient-ce que la collision hyperspatiale ou l'introduction guerrière du film). Les personnages en général sont cool et bien développés. Poe prend de l'importance, et je l'ai beaucoup aimé dans cet épisode. Finn est également sympathique, et j'ai bien aimé la conclusion de son arc avec la Capitaine Phasma. J'aurais aimé qu'il aille au bout de son sacrifice, ce qu'aurait eu beaucoup de sens pour le personnage, mais son sauvetage par Rose fait également sens et installe une romance sympathique. L'humour est correct sans être indispensable (si j'ai beaucoup aimé les moqueries de Poe envers Hux ou les Porgs, je regrette très légèrement que Chewbacca ait renoncé à en manger un). Il a au moins le mérite d'être logique et de ne pas désamorcer la tension de certaines scènes, comme c'était le cas dans l'épisode 7 parfois. 

J'ai également adoré le Luke Skywalker de cet épisode... Si ce n'est pas forcément le Luke que j'attendais, je dois admettre qu'il est parfait! Son pouvoir immense de vision dans la force est merveilleux, on sent qu'il est le maître de la force, qu'il mérite son statut de Skywalker... J'avais accepté son pouvoir phénoménal de résister à un tel tir de canons vers la fin grâce à la force, mais l'explication de la vision est encore plus cohérente et superbe, et "corrige" l'incohérence du sabre qu'il tient (indice qu'on a affaire à un fantôme). J'ai également adoré sa psychologie, sa vision de la Force et de l'avenir des Jedi. Le court combat de fin est également très réussi, on sent que le personnage est puissant. Les deux seuls aspects que j'ai moins aimé est sa mort certes belle mais futile et incongrue. Dans une moindre mesure, j'ai également moyennement aimé le pied de nez fait au build-up de deux ans sur le passage de relais du sabre laser d'Anakin de Rey à Luke, désamorçant complètement la fin du 7e volet de la saga. 

En restant dans la famille Skywalker, j'ai également beaucoup aimé le développement du personnage de Leia. J'ai été dupé par sa mort, surtout sachant que l'actrice Carrie Fisher n'est plus parmi nous... Si sa survit dans l'espace m'a d'abord semblé étrange, je l'ai vite trouvé badass, ravi d'enfin voir la puissance de Leia, une Skywalker, grâce à la force. 

Pour l'instant, je n'ai dit que des choses positives sur le film. Je dois maintenant énoncer ces défauts.

Si j'ai été impressionné de l'hyper puissance de Snoke, et de son charisme, j'ai été déçu de sa mort rapide (même si sa façon de mourir est vraiment super bien trouvée). On n'a aucune idée de ses origines, ce qui me semble très étrange... Personnellement, j'émets l'hypothèse qu'il s'agit d'Ezra Bridger, personnage de la série Star Wars Rebels (qui a un physique proche, surtout au niveau des yeux, qui est puissant dans la force mais attiré par le côté obscur, qui a rencontré la puissance de Vador et qui enfin a trouvé un sabre similaire à celui de Kylo Rend dans un épisode), mais cette théorie a été contredite et impliquerait qu'elle ne soit pas validée dans le film quoiqu'il arrive. Cela montre que ses origines doivent être explicitée pour ne pas avoir un trou scénaristique immense! Dans le même registre, j'ai trouvé les origines de Rey décevantes... Sa puissance dans la force, malgré le fait qu'elle n'est pas une Skywalker, passe encore. En effet, la superbe dernière scène du film annonçant la présence d'autres sensitifs à la force rend cohérent cette nouvelle génération (en parlant de cette scène, je l'ai trouvé très étrange: elle est typique des scènes post-générique du type Marvel, mais Star Wars oblige, est montée avant le générique, après la scène légitime de fin). Ainsi, j'ai trouvé débile de faire de ses origines un build-up de 2 films pour une explication aussi décevante! A moins que Kylo Ren lui ait menti, ce que je finis par croire tant il me parait idiot de faire un mystère d'une chose aussi insignifiante... Niveau détail, je regrette également le fait que Kylo Ren et surtout Snoke, personnages du côté obscur, n'aient plus les yeux jaunes cerclés de rouge typique des adeptes du mal. Si le film ne renie pas la prélogie (puisque Luke évoque Sidious et que les Siths sont plusieurs fois évoqués), il me semble que se détail montre la frilosité de cette nouvelle trilogie à créer des liens avec les excellents épisodes 1, 2 et 3. 

Si ces défauts ne me gênent pas outre mesure, et sont surtout hérités du 7e épisode, un grand défaut pour moi ternis ce film... Il s'agit des motivations vraiment étranges de Kylo Ren... L'acteur le joue parfaitement bien, le personnage est charismatique, et a même une évolution psychologique intéressante et cohérente lors de la première partie. En effet, rejeté par Snoke, il mûrit (abandonnant son casque), refuse de tuer sa mère (ce que j'ai adoré, surtout vu son impuissance immédiate montrée par les tirs des chasseurs TIE), se rapproche de Rey (ce qui est magistralement montré grâce au parfaitement  maîtrisé montage champ/contre-champ des deux personnages) jusqu'à la sauver en tuant Snoke! C'était parfais, on avait un personnage charismatique et blessé qui, comme un Skywalker masculin, a droit à la rédemption. Mais les choses deviennent illogiques et partent en cacahuète lorsqu’après la superbe bataille contre les gardes de Snoke, le personnage fait la girouette psychologique et devient juste un nihiliste sans autre but que de tout détruire!  Même si cette motivation de faire table-rase du passé est introduite avant ce passage, j'ai l'impression que le personnage est gâché, et cela m'attriste beaucoup, car ça me parait incohérent... Le film détruit la logique qu'il a mis en place avec ce personnage. 

Pour conclure, je dois dire que j'ai pris un plaisir immense lors du visionnage de ce film. J'ai eu la sensation de voir un bon Star Wars, même si j'ai parfois un peu eu après coup la sensation qu'il dénote malgré tout avec la saga d'origine, comme une sensation de Vallée de l'étrange. Il est en effet très déroutant, car il est inattendu. Il est allé là où je ne m'y attendais pas! J'ai encore un peu de mal à inclure ce début de trilogie dans la saga d'origine (en rupture avec les symétries et correspondances des films originaux), mais je reconnait pinailler beaucoup avec ce film clairement meilleur que le 7! Ce film plus sombre et plein de désespoir fait final, il est difficile d'entrevoir la suite... Mais il reste très bon, et donne enfin l'impression de retrouver la saga Star Wars (hors spin-off bien sûr, Rogue One ayant magistralement relevé le défi). 

Vivement la conclusion de la trilogie.

Que la force soit avec vous!




vendredi 8 décembre 2017

Tony Allen

Bonjour.

Voici ma critique du concert de Tony Allen que j'ai vu le 6 décembre 2017 au Rocher de Palmer à  Cenon. Je ne connaissais absolument rien de la musique de cet artiste, que j'ai eu la chance de découvrir grâce à un tarif plus qu'avantageux du CROUS de Bordeaux. 


La salle était en configuration assise. De là où j'étais (dans les 10 premiers rangs, sur la gauche), j'apercevais bien tous les instruments, hormis le guitariste qui était la plupart du temps caché derrière le piano. 
Le son était excellent, permettant de profiter des sons des instruments. Le lightshow était très basique et sobre, mais fonctionnait bien. Il n'y avait pas besoin de plus, ça aurait même était hors propos. 
Le public, très hétérogène, était polis et respectueux, mais aussi assez démonstratif lors des applaudissements et standing-ovations. 


Les musiciens sont bien sûr tous excellents. Ce sont même des virtuoses, qui maîtrisent parfaitement leur instrument. De plus, on sent une bonne osmose entre eux, puisqu'ils se regardent et sourient régulièrement. Ils font tous des solos incroyables, sont classes, et même attachants (en particulier le batteur Tony Allen). 


Cependant, il faut que j'aborde la musique. Je dois dire que je suis très novice en terme de Jazz. Si j'ai quelque base, je suis très loin d'en connaitre toutes les subtilités... J'ai donc été très perturbé par le début de ce concert... 
En effet, la musique "free jazz" m'a parut très étrange. Je n'avais aucun repère musical, aucune structure à laquelle me rattacher, ce qui fait que j'ai eu l'impression d'assister parfois à une cacophonie. C'était très déroutant, je voyais le niveau des musiciens, mais je ne trouvait aucune logique musicale, aucune structure solide. Les musiciens ne me semblaient presque pas jouer ensemble, le concert étant uniquement instrumental, avec beaucoup d'improvisation. 
C'était donc pour moi un saut dans l'inconnu qui fut difficile.
En particulier, le batteur m'a donné l'illusion d'être un novice ou un enfant frappant au hasard, sans logique rythmique (en particulier les descentes de toms qui étaient un enfer pour moi, qui n'arrivais pas à en comprendre les débits). Il me semblait même qu'il ratait ses toms et cymbales, comme s'il n'arrivait plus à jouer et à maintenir un rythme stable. 
C'était donc très déstabilisant, je n'avais que très peu de repères... 


Finalement, le long du concert, je m'y suis habitué, appréciant les qualités musicales. J'ai adoré par exemple l'orgue synthétique qui donne du cachet au son, la dextérité de la contrebasse, le son de la guitare et les solos du guitariste, du saxophoniste et du trompettiste, etc. J'ai même réussi à voir les très grandes qualités du batteur, qui a un excellent groove rythmique, avec quelques très bons passages dont un solo vers la fin vraiment impressionnant et captivant. J'ai même été impressionné par le son qu'il arrive parfois à sortir de sa batterie grâce à quelques techniques originales, comme le fait de jouer des ghost notes aux doigts sur la caisse-claire alors qu'il tient sa baguette en cross-stick. 

Ainsi, pour conclure, en me déconnectant, en rêvant (pris par le sommeil, j'ai vers le milieu du concert sombré dans une sorte d'état subconscient-éveillé), la musique m'a envoûté, hypnotisé, et j'ai finis par l'apprécier!

Ce fut donc une expérience vraiment inédite pour moi, et je reste confus quant aux conclusions à en tirer... 


vendredi 24 novembre 2017

Catherine Ringer

Bonjour.

Voici ma rapide chronique du concert de Catherine Ringer que j'ai vu au Rocher de Palmer le 24 novembre 2017.


Première grosse surprise: il n'y a pas eu de première partie!!! C'est assez inhabituel, mais le concert a directement commencé avec l'artiste que tout le monde attendait. 

Comme lors de chaque concert que j'ai fait dans cette salle, le son est excellent, et permet de profiter pleinement de tout les instruments et des subtilités des effets. 


Le lightshow est plutôt bon. Je l'avais trouvé assez commun au début, mais il s'est révélé par la suite être excellent et travaillé artistiquement. Le décor de fond est simple mais beau et efficace, quelques effets stroboscopiques ajoutent du dynamisme à la musique, mais surtout, la chanson punk 103, qui parlent des couleurs, m'a beaucoup désarçonné au début (car les couleurs puissantes des lumières étaient en rupture avec ma perception synesthésique de la musique) pour ensuite s'avérer très puissante et juste, lorsque j'ai compris la cohérence poétique des lumières avec les éléments évoqués dans la chanson (le soleil, les nuages dans le ciel, les feuilles des arbres, etc). 


Les musiciens sont très bons et maîtrisent parfaitement leur instrument. On sent une bonne alchimie entre eux, ils sont souriants et charismatiques. J'ai beaucoup aimé le solo basse en slap lors du final rallongé d'Andy, ainsi que les divers solos guitare toujours très justes, avec beaucoup de feeling. Les effets de guitare sont très bons, les synthétiseurs également, offrant une palette sonore variée et prenante. 


Catherine Ringer est géniale, excentrique voir parfois folle. Elle est très dynamique, et vit visiblement sa musique. Sa façon de bouger et de danser est captivante. Elle chante très bien, et convainc même lorsqu'elle joue de la guitare ou de la flûte! Elle offre de bonnes transitions logiques entre les morceaux, et instaure une bonne communion avec le public (un public très âgé donc calme mais très sympathique et surtout bien participatif). 


La setlist m'a paru très bonne, les morceaux et les différentes ambiances s'articulant bien. Je ne connaissais pratiquement aucune chanson, mais je ne me suis pas ennuyé, et j'ai adoré les découvrir. Son univers est très spécial, mais il m'a accroché. Les quelques reprises des Rita Mitsouko ont bien sûr offert les moments forts du concert, avec une réinterprétation agréable, Catherine n'hésitant pas à rallongé les morceaux, et à activement faire participer le public. 


Bref, ce fut pour moi un très bon concert, que j'ai beaucoup apprécié. 

dimanche 19 novembre 2017

Steve'n Seagulls

Bonjour.

Voici ma chronique du concert de Steve'n Seagulls que j'ai vu au Krakatoa à Bordeaux le 17 novembre 2017.

Avant d'aborder la première partie, je voudrais revenir sur le fait que la boite de production de ce concert a interdit à l'entrée les appareils photos (le mien a été saisi à la consigne)... Je trouve ça absurde, sachant qu'on a tous des portables capables de prendre des photos et vidéos! C'est particulièrement énervant pour un groupe qui s'est fait connaitre sur Youtube! Du coup, les photos que vous voyez ont été prises par ma mère avec son portable.


Le concert a donc commencé avec Kepa, jouant seul sur scène. Le son est excellent, et les lumières sont correctes. J'ai vraiment trouvé cette première partie excellente, et super cool. Kepa est un musicien très doué (ses techniques de guitare m'ont impressionné, en particulier sa dextérité à la main droite, ou sa capacité de jouer de la guitare et de l'harmonica en même temps, n'hésitant pas à s'en servir de bottleneck). Qu'il joue de la guitare folk avec des cordes en acier, de l'harmonica, avec des bottlenecks et de la grosse-caisse ou non, il assure tout le temps. De plus, son concert est ponctué d'humour très sympathique. L'introduction des morceaux fonctionne bien, et il sait répondre intelligemment aux interventions du public. J'ai beaucoup aimé sa musique, qui nous transporte dans des ambiances de blues folk sudiste très sympathiques. Le public a été plutôt sympa, même s'il y avait plusieurs métalleux relous et bornés, aux réflexions vraiment déplacés. 



Vient ensuite le concert des Steve'n Seagulls. Le son est excellent, et le lightshow est simple mais efficace. Tous les instruments sont parfaitement audibles, et offrent un son très bon. La batterie en particulier, avec ses toms sans peau de résonance, a un son puissant qui colle parfaitement à l'ambiance musicale du groupe. 


Les musiciens sont excellents, dynamiques, drôles et souriants. On sent qu'ils sont heureux de jouer ensemble. C'est une bande de pote qui a une complicité communicative. Ils sont même impressionnant de musicalité et de dextérité, leur interprétation est irréprochable. La setlist est d'ailleurs parfaite, très bien articulé, avec un plus un Antisocial parfaitement chanté en français, ce qui montre l'implication du groupe. 


Le groupe fait preuve de très bonnes interactions avec le public, livrant un concert tissé d'humour fonctionnant parfaitement. Le public est participatif, énergique, mais est aussi malheureusement souvent lourd. C'est un peu le paradoxe de ce genre de registre musical: il attire aussi bien des métalleux trop violent (qui font des slams et pogos un peu hors de propos ici) que des bobos-hipsters qui finalement sont là par effet de mode et d'originalité, mais qui passent à côté de l'essentiel. Visiblement, ces personnes là ne connaissent que la surface, comme le montre les paroles et la structure d'Antisocial que cette frange du public ne maîtrise visiblement pas du tout!


Heureusement, ces personnes ne m'ont pas empêché d'en profiter. J'ai donc adoré cet excellent concert, même si effectivement le public était très moyen. 

Justice League

Bonjour.

Voici ma critique de Justice League, que j'ai vu en VF et en 3D. Les spoilers sont signalés en vert.


Pour une fois, je ne vais pas faire une longue introduction expliquant le contexte de visionnage de ce film. Si vous lisez mon blog, vous savez que j'aime beaucoup les films de super-héros et les univers cinématographiques partagés, que j'aime tout autant les écuries Marvel et DC (toutes deux différentes et appréciables, rendant les comparaisons vaines) et que j'ai aimé les deux films du DCEU réalisés par Zack Snyder. 

J'ai bien aimé ce film. Je l'ai adoré lors du visionnage, et si avec le recul, je dois admettre que j'émets quelques réserves, il reste très divertissant.

Les acteurs sont excellents (même si les doublages français sont juste corrects, à la limite de la rupture). 

Visuellement, il est très beau. C'est probablement celui que je préfère du DCEU à ce niveau. Il propose beaucoup d'environnements variés et tous très beaux. La 3D est très sympathique, et fonctionne bien. Les effets spéciaux sont maîtrisés. L'esthétique est très travaillée, on sent qu'on a affaire à un réalisateur impliqué (comme le montre l'introduction de Wonder Woman bien plus réussie, même visuellement, que l'ensemble de son film solo). Les ralentis sont sublimes et fonctionnent parfaitement, ils ne font jamais artificiels. L'action est toujours parfaitement lisible, et le film contient énormément de plans iconiques (ne serait-ce que les plans où Flash court, qui en 3D m'ont donné une impression de vitesse vertigineuse rarement vue). Les designs sont très sympas. Chaque héro à des caractéristiques visuelles très appréciable. J'adore le Batman badass de cet univers! Les designs sont également très cool et fonctionne parfaitement, que ce soit celui des boites mères et des tunnels boom, des paradémons, ou encore ceux des héros de la ligue (je redoutais Flash, Aquaman et surtout la CGI de Cyborg, qui rend super bien dans le film). Les combats sont très bons, même si j'ai eu l'impression de ne pas retrouver l'effet de boulet de canon typique des héros du DCEU, ou alors dans des cas très isolés (la scène d'Aquaman dans le ciel est superbe). C'est étrange, car j'ai retrouvé cet effet dans le dernier Thor (Ragnarok), alors que Hulk fonce sur Surtur... Il semblerait que les deux écuries aient mélangé leur style!

La musique est également très bonne. J'ai adoré la réutilisation des thèmes iconiques de Batman (par Elfman) et Superman (par Williams), ce qui renforce énormément l'impact de leurs scènes, même si cela peut paraître légèrement hors propos vu qu'il ne s'agit pas des thèmes de la version actuelle des personnages. Il m'a semblé que le thème de Flash jouait sur ce registre, avec une composition proche de celle de la série. Le thème de Wonder Woman est peu présent, mais il est tellement réussi et iconique que ces quelques secondes d'apparition sont très agréables. Le reste de la musique est très bon, même celle de la seconde scène post-générique qui colle bien au registre lié au personnage central de cette scène

Le point à développer le plus est bien sûr l'histoire. Je l'ai beaucoup aimé. 

On entre directement dans l'action et dans le complot mondial, ce que j'ai beaucoup aimé. Le film étoffe l'univers de la saga, ce que j'ai également adoré (les paradémons d'Apokolips bien sûr, mais aussi la police de Gotham avec Gordon, et la cité d'Atlantis). Le film compte également beaucoup de références très sympathiques qui vont dans ce sens (allusion au pingouin, hommage humoristique à Bowie et Prince, et surtout présence des Green Lanterns lors d'un flashback mythologique époustouflant). On sent qu'on est dans un univers partagé, avec par exemple les rôles importants de Lois Lane et de Martha Kent ou encore le retour sur l'île des amazones
Les héros de la ligue sont très bien travaillés. Ils sont chacun très différents, avec leur univers, qui s'imbriquent parfaitement ici. La dynamique d''équipe fonctionne très bien. Même les héros nouvellement introduits (Flash, Cyborg et Aquaman) sont réussis. Ils ont tous un background suffisamment développé. J'émets cependant quelques réserves sur Flash. J'adore la série traitant de ce personnage, donc le voir ici en loser asociale est un peu perturbant. Il est quand même attachant, et je l'ai bien aimé car je suis parvenu à me détacher de la série. J'adore également le Bat-Fleck, avec un Batman détective et stratège, lié à un Alfred décidément irrésistible. 

Si je n'ai dit que du bien du film pour l'instant, il a deux grands défauts.

D'abord, son climax fait un peu l'objet d'un pétard mouillé. Il n'est pas très impressionnant. Je m'attendais à bien plus. Il faut dire que le film ne dure pas longtemps, je l'ai trouvé court. Je pense qu'il aurait gagné à s'étoffer, surtout sur la fin. Egalement, là où tout le début laissait sentir une invasion à grande échelle, j'ai trouvé finalement que les événements du film semblent n'avoir que peu d'impact. J'ai l'impression que cette invasion est passée inaperçue de toute la population mondiale! Je m'attendais à voir Darkseid et Apokolips, ou au moins à voir une invasion apocalyptique, mais finalement les événements semblent mineurs... 

Enfin, si l'humour du film est sympathique et m'a beaucoup fait rire sur le coup, il désamorce complètement toute la gravité de l'action. C'est particulièrement le cas lors du climax. Rien ne semble avoir d'importance, le film a un ton très léger qui m'a vraiment dérouté. Si j'ai aimé voir Superman coloré et souriant, cela tranche avec le ton sombre de la saga. Et les rares fois où il essai d'être plus sombre, je ne l'ai pas trouvé réussi (la résurrection de Superman est expédiée et fait très étrange). Il reste très superficiel, ne propose aucune réflexion profonde... Si les personnages sont cool, je ne trouve pas que leur psychologie soit particulièrement intéressante. Ils n'ont pas d'évolutions fondamentales, et ne proposent pas de dilemmes moraux approfondis. C'est ce qui est sensé faire la patte de DC, mais là on en est très loin. 

Ainsi, si j'ai bien aimé ce film, il n'est pas pour moi au niveau de Batman V Superman par exemple. J'ai beaucoup aimé l'univers DC qui se développe, mais ce film manque d'impact et surtout a un ton un peu hors de propos pour moi. Il fait léger et superficiel, là où il aurait pu être sombre, épique et mémorable.

Pour conclure, j'ai adoré les deux scènes post-générique, qui étoffent l'univers avec le retour de personnages que j'adore...