vendredi 8 décembre 2017

Tony Allen

Bonjour.

Voici ma critique du concert de Tony Allen que j'ai vu le 6 décembre 2017 au Rocher de Palmer à  Cenon. Je ne connaissais absolument rien de la musique de cet artiste, que j'ai eu la chance de découvrir grâce à un tarif plus qu'avantageux du CROUS de Bordeaux. 


La salle était en configuration assise. De là où j'étais (dans les 10 premiers rangs, sur la gauche), j'apercevais bien tous les instruments, hormis le guitariste qui était la plupart du temps caché derrière le piano. 
Le son était excellent, permettant de profiter des sons des instruments. Le lightshow était très basique et sobre, mais fonctionnait bien. Il n'y avait pas besoin de plus, ça aurait même était hors propos. 
Le public, très hétérogène, était polis et respectueux, mais aussi assez démonstratif lors des applaudissements et standing-ovations. 


Les musiciens sont bien sûr tous excellents. Ce sont même des virtuoses, qui maîtrisent parfaitement leur instrument. De plus, on sent une bonne osmose entre eux, puisqu'ils se regardent et sourient régulièrement. Ils font tous des solos incroyables, sont classes, et même attachants (en particulier le batteur Tony Allen). 


Cependant, il faut que j'aborde la musique. Je dois dire que je suis très novice en terme de Jazz. Si j'ai quelque base, je suis très loin d'en connaitre toutes les subtilités... J'ai donc été très perturbé par le début de ce concert... 
En effet, la musique "free jazz" m'a parut très étrange. Je n'avais aucun repère musical, aucune structure à laquelle me rattacher, ce qui fait que j'ai eu l'impression d'assister parfois à une cacophonie. C'était très déroutant, je voyais le niveau des musiciens, mais je ne trouvait aucune logique musicale, aucune structure solide. Les musiciens ne me semblaient presque pas jouer ensemble, le concert étant uniquement instrumental, avec beaucoup d'improvisation. 
C'était donc pour moi un saut dans l'inconnu qui fut difficile.
En particulier, le batteur m'a donné l'illusion d'être un novice ou un enfant frappant au hasard, sans logique rythmique (en particulier les descentes de toms qui étaient un enfer pour moi, qui n'arrivais pas à en comprendre les débits). Il me semblait même qu'il ratait ses toms et cymbales, comme s'il n'arrivait plus à jouer et à maintenir un rythme stable. 
C'était donc très déstabilisant, je n'avais que très peu de repères... 


Finalement, le long du concert, je m'y suis habitué, appréciant les qualités musicales. J'ai adoré par exemple l'orgue synthétique qui donne du cachet au son, la dextérité de la contrebasse, le son de la guitare et les solos du guitariste, du saxophoniste et du trompettiste, etc. J'ai même réussi à voir les très grandes qualités du batteur, qui a un excellent groove rythmique, avec quelques très bons passages dont un solo vers la fin vraiment impressionnant et captivant. J'ai même été impressionné par le son qu'il arrive parfois à sortir de sa batterie grâce à quelques techniques originales, comme le fait de jouer des ghost notes aux doigts sur la caisse-claire alors qu'il tient sa baguette en cross-stick. 

Ainsi, pour conclure, en me déconnectant, en rêvant (pris par le sommeil, j'ai vers le milieu du concert sombré dans une sorte d'état subconscient-éveillé), la musique m'a envoûté, hypnotisé, et j'ai finis par l'apprécier!

Ce fut donc une expérience vraiment inédite pour moi, et je reste confus quant aux conclusions à en tirer... 


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