samedi 23 mars 2019

the Dirt

Bonjour.

Voici mon (très) rapide avis sur le film the Dirt, sorti sur Netflix le 22 mars 2019. Je l'ai vu en VOSTFR. Les quelques spoilers sont signalés en vert


Ce film raconte l'histoire (ou du moins une partie) du groupe Mötley Crüe. Il s'agit de l'adaptation de leur biographie the Dirt, que j'ai furieusement envie de lire!

J'ai adoré ce film! Si la narration est majoritairement linaire, le film se permet quelques passages qui brisent le 4e mur. La journée type de Tommy Lee est irrésistible, surtout accompagnée d'une narration visuelle adéquate. De même, le film joue sur les différents points de vue, les versions des membres du groupe pouvant différer. Ces moments sont très plaisants, apportant un peu de créativité à une narration globalement classique (en particulier le dernier quart du film, cliché du genre, qui voit le groupe se séparer puis se reformer pour retrouver sa gloire d'antan). 

Bien sûr, le film est subversif, et relativement cru. Rien que la scène d'introduction pose le décor (une fête monumentale qui voit entres autres Tommy lécher une femme fontaine au milieu du salon). Si les scènes de sexe sont explicites (sans être pornographiques), les passages les plus choquant restent ceux traitant de l'addiction à la drogue de Nikki: l'injection d'héroïne est filmée sans aucune pudeur! Le film n'a pas peur de montrer.

Tout l'aspect visuel est réussi, on retrouve l'univers du groupe, ainsi que ces iconographies classiques. La bonde son est évidemment réussie. Enfin, les acteurs sont fabuleux. Sans être des sosies, ils interprètent à la perfection leurs personnages. Machine Gun Kelly, interprétant Tommy Lee, est bluffant et reste la performance la plus mémorable, même si j'avoue avoir adoré la façon dont est dépeint Mick Mars (en particulier son humour). Il n'y a que la performance de l'acteur interprétant Ozzy Osbourne que j'ai trouvé en dessous. Si la voix est saisissante, la différence physique m'a sorti de l'expérience. Heureusement que la scène mythique qui y accueille ce personnage rattrape le tout!

Bref, j'ai adoré ce film, surtout que je l'ai vu lors d'une soirée avec des amis, dont les membres de mon groupe de musique, dont Mötley Crüe est une influence non négligeable.

Que vous connaissiez ce groupe ou pas, je vous conseille ce film, si vous n'avez pas peur des représentations un peu crues (mais moins crues que la réalité j'en suis sûr). Si l'histoire du groupe y est un peu altérée (comme je l'ai appris après), l'univers l'entourant est là. C'est un excellent moyen de se plonger dans la mythologie du Glam Metal !

samedi 16 mars 2019

Captain Marvel

Bonjour.

Voici mon très rapide avis à froid de Captain Marvel. J'ai vu le film en VF et en 3D il y a presque deux semaines, et par manque de temps, je n'écris cette critique que maintenant. Il est donc probable que j'oublis des éléments. Les spoilers sont comme toujours signalés en vert


Niveau technique, je n'ai pas grand chose à dire. La réalisation m'a semblé correcte sans être inoubliable, servant l'histoire sans se permettre de folie. Les effets spéciaux sont convaincants. La 3D est sympa même si je ne l'ai pas trouvé exceptionnelle. Les acteurs sont excellents, et donnent vie à leur personnage, ce qui me donne un transition vers la seconde partie de mon avis. 

J'ai beaucoup aimé l'histoire du film. Les personnages sont attachants et extrêmement bien écrits. Suivre une héroïne à la recherche de son passé est très sympa, proposant un puzzle certes facile à résoudre (tout les retournements sont prévisibles, en particulier la présence du Tesseract et l'appareil qui en réalité inhibe ses pouvoirs) mais captivant. On a envie qu'elle éclaircisse sa mémoire, et ce moment est donc très satisfaisant. 
L'univers galactique est génial, il s'agit de la digne lignée du premier épisode des Gardiens de la Galaxie. J'adore cet univers de SF que je n'avais pas retrouvé dans le second volet. Il est ici parfaitement exploité, offrant une sensation de saga très agréable, aidé par le retour de Ronan et Korath.
Tous les événements se déroulant sur Terre sont aussi très réussis. La jeunesse du SHIELD et en particulier de Nick Fury est vraiment très plaisante à voir, même si je regrette que le rôle de Coulson ne soit pas plus important. Le cadre des années 90 colle parfaitement bien à l'action, avec des références sympathiques au grunge et aux Guns'n Roses. J'ai particulièrement apprécié la capacité de l'héroïne à s'adapter à un environnement inconnu, là où Wonder Woman avait complètement raté cet aspect, la faisant passer pour une idiote. Ici, l'héroïne reste forte et intelligente en toutes circonstances (l'affrontement final avec son ancien mentor est parfait).
L'humour du film est très bien dosé, toujours justifié et fonctionnant donc parfaitement (le running gag du chat est irrésistible). Il réussi également le traitement d'autres émotions, en particulier la relation très forte entre l'héroïne et son ancienne collègue (relation tellement forte que j'en soupçonne des sentiments amoureux, ce qui me fait regretter le fait que le film n'aille pas au bout et n'assume pas cela, à moins que j'ai mal interprété cette relation).  Le climax est joussif, avec une libération quasi infinie des pouvoirs de l'héroïne, offrant un final grandiose. Il est très plaisant de voir une telle force de frappe, parfaitement assumée et justifiée.
Enfin, le film réussi ses clins d’œils et sa transition avec la saga Avengers, en particulier avec la fin du film et le retour du thème iconique qui m'a donné des frissons, mais également avec la première scène post-générique qui réussit l'exploit de me donner la hype d'Avengers Endgame (désolé d'utiliser ce vocabulaire, je ne voyais pas comment formuler cela autrement).

Pour conclure, j'ai extrêmement apprécié le visionnage de ce film sur le moment. Cependant, il s'efface vite sur le plus long terme, à cause d'une overdose des films du genre. J'ai malgré tout envie de le revoir, ce qui est plutôt bon signe.

Pour finir, je salue les très beaux hommages fait à Stan Lee, que ce soit le réussi traditionnel caméo mais aussi et surtout le logo d'intro réactualisé. 

mercredi 6 mars 2019

Trollfest, Turisas et Korpiklaani

Bonjour.

Voici ma rapide chronique du concert de Trollfest, Turisas et Korpiklaani, auquel j'ai assisté le 28 février 2019 au Krakatoa. 


La soirée commence avec le concert de Trollfest, qui joue sur une scène décorée de manière grotesque, avec des ballons gonflables en plastiques qui finiront rapidement dans le public. Le backdrop très sympathique rattrape heureusement cette décoration très particulière. Après une introduction sur bande mélangeant musique folklorique, Carmina Burana et ridicule assumé, le groupe monte sur scène, doté de costumes ridicules (tenues de princesses enfantines, maquillage putassier et barbe fournie). Les musiciens jouent avec des instruments munis de LED, ce qui est très jolie (en particulier le saxophone transparent).  Le lightshow est excellent, et si le son est mauvais lors du premier morceau, il s'améliorera par la suite pour devenir correct sur la durée. Il y a peu de monde au début, le public étant très clairsemé. Cela s'améliorera que partiellement, le groupe n'arrivant à remplir la salle. Il faut dire que le groupe développe un registre très particulier! Je suis personnellement hermétique à la voix du chanteur, qui est meilleur en percussions rigolotes. La musique du groupe en général est très moyenne. Quelques morceaux sont sympas, mais l'ensemble est bancal, le groupe intégrant mal les éléments folkloriques de sa musique, préférant miser sur le bruit et le n'importe quoi. Rien n'est intéressant, le groupe ne développant pas d'autre propos qu'un what the fuck absurde, faisant l'apologie de la culture beauf et du ridicule enfantin assumé. Il n'y a aucune logique liant le concert. Cela se ressent dans le public, l'ambiance y étant assez moyenne, malgré les tentatives du groupe de le faire participer. Certains idiots pogotent, mais la majorité des gens observent dubitativement ce qui se passe sur scène. Le seul moment à retenir du concert (hormis le couac du guitariste qui bouscule et fait tomber son camarade saxophoniste) est la queuleuleu géante initiée par le bassiste. Clairement, je ne suis pas entré dans le délire de ce groupe, trouvant le concert affreusement mauvais!


Après ce premier show très gênant, c'est au tour de Turisas de conquérir la scène du Krakatoa. La scène est très sympathique, entre le backdrop intrigant et les drapeaux aux couleurs du groupe. La salle est remplie, le public semblant s'être déplacé en majorité pour ce groupe (ce qui est mon cas). Une introduction sur bande, épique et de circonstance, démarre le concert. Le lightsow est excellent, et l'ambiance est folle dès le début. Le son est plutôt bon, une fois la mise au point du premier morceau passée. La musique du groupe est épique et captivante, le groupe travaillant son univers, dont l'aspect le plus visuel est bien sûr ses costumes et maquillages uniques. Quelques bandes enregistrées viennent cependant apporter un léger bémol au début, car elles me paraissent voyantes et aplatissent le son plus qu'elles ne le servent. Elles me semblent plus discrètes ensuite, au point que je me questionne quant à leur existence. Le doute m'assaille au niveau des chœurs, tous les musiciens chantant. Tous les autres aspects du concert sont sans faille: le jeu de scène est coordonné, puissant et dynamique. La prestation du groupe est infaillible, les musiciens étant irréprochables. Le frontman est charismatique, communique très bien avec le public, se permettant un discours très sympathique et humoristique (parlant de bière et ironisant sur le fait qu'un groupe de musique gagne de l'argent en vendant des t-shirt et non de la musique), donnant une impression de réelle complicité naturelle et authentique. Ce concert me captive de bout en bout, étant très réceptif au propos du groupe. Celui-ci se permet une petit pause en diffusant une bande servant de slow-burn avant le final explosif qui commence avec le tube Stand up and fight. L'ambiance de cette fin de concert est survoletée et incroyable, malgré la perte de puissance sonore qui intervient vers la fin du morceau et qui subsistera lors du très festif Rasputin (qui jouit d'un lightshow de circonstance superbe). Bref, ce final de concert est un climax des plus satisfaisant... Mais le groupe n'a pas fini de nous démontrer son génie: il revient après quelques minutes afin de faire un rappel original. Tous les musiciens, assis et alignés au bord de la scène, jouent deux morceaux avec des instruments folk et acoustiques. Le batteur joue de la basse en donnant le tempo avec un charley au pied, le bassiste joue avec un instrument folklorique que je ne peux nommer (une petite guitare très particulière), etc. Ce final tout en douceur, intimiste et folklorique, renouant avec les racines musicales revendiquées du groupe, est une pure réussite qui transcende le concert. Cette prise de risque réelle est gagnante, le groupe démontrant leur musicalité incroyable! Bref, ce concert est pour moi une totale réussite qui m'a convaincu et envoûté du début à la fin!


Difficile de se produire après un tel show... Korpiklaani relève le défi, jouant sur une scène magnifiquement décorée d'un backdrop convaincant, de bois et de cornes de cerf autour de la batterie. Le lightshow est encore une fois superbe, et le son est bon après les réglages de début de concert. Les costumes du groupe sont bons, invitant le public à entrer dans son univers champêtre, naturaliste et folklorique. Rien d'épique ici, plutôt une approche simple et quotidienne. La musique folk du groupe est ainsi classique et relativement légère, sympathique mais pas transcendante. La salle est relativement pleine, sans être bondée (le pic d'affluence ayant eu lieu lors du concert précédent). L'ambiance est sympathique, le public étant impliqué à défaut d'être survolté. La présence scénique des musiciens est calée et rodée, on sent l'expérience professionnelle du groupe. Cependant, ce concert certes chouette semble léger et mou en comparaison du show de Turisas, même malgré quelques moment dansants et sautillants (l'ambiance étant plus dynamique dans le public que sur scène). Les musiciens sont bons, même si le chanteur donne l'impression de ne pas avoir de voix! Le groupe fait part de quelques nuances maîtrisées (maléfique, heavy, pur folk très joyeux, etc), donnant une variété bienvenue. Malgré cela, le concert est longuet, au point que la fatigue l'emporte et que je parte avant la fin (chose très rare n'arrivant d'habitude qu'en festival). 

Vivement le prochain concert!