samedi 24 septembre 2016

KISS Rocks Vegas

Bonjour.

Aujourd'hui, une petite rétrospective sur le concert filmé KISS Rocks Vegas, projeté en salle de cinéma pour une nuit seulement le 25 mai 2016 puis depuis édité en DVD. 



Afin d'être parfaitement clair dès le début, Kiss est mon groupe préféré! Cette critique sera donc extrêmement subjective... 

J'ai découvert ce groupe alors que j'avais 13 ans, dans une période très sombre de ma vie. Je commençais alors à m'approcher de musiques de plus en plus rock, tombant sous le charme des Guns'n Roses et d'AC/DC... Mais grâce à un film que j'ai vu au ciné (film que je critiquerais peut-être un jour sur ce blog) qui contient de nombreuses références à ce groupe mythique, je suis tombé sous le charme de ce groupe. Très vite, j'ai été passionné par ce groupe hors-norme, et j'en ai découvert l'histoire et la musique... Je suis tombé amoureux de son univers, et cet amour ne s'est encore jamais éteint. Il m'a permis de m'échapper de mes problèmes adolescents, et a été un élément clé de ma construction psychique et de mon épanouissement en tant que musicien. Il a une place extrêmement importante dans ma vie, et sa musique aura toujours pour moi une saveur particulière.
Je les ai vu pour la première fois sur scène au Hellfest 2010 (grâce à ma mère qui m'y a amené alors que je n'avais que 15 ans, ce qui est remarquable car je connais peu de parents assez dévoué pour amener son enfant dans un festival metal sans être familier avec ce milieu). Ce concert reste un des meilleurs de ma vie, et la réputation scénique de ce groupe est loin d'être volée. Je l'ai depuis vu deux autres fois sur scène ( je le vois à chaque fois qu'il passe en France en fait), et à chaque fois, la magie a opéré, faisant de ces concerts les meilleurs que j'ai pu voir.

Je tiens malgré tout à préciser que si la musique et les show de ce groupe me font vibrer comme jamais, je ne suis pas non plus fanatique au point de tout leur passer, et je ne suis pas non plus toujours d'accord avec les opinions que peuvent avoir certains membres du groupe. Tant qu'ils assurent en concert et sur album, le reste m'est égal.

J'en viens donc à ce fameux concert de Las Vegas. J'ai eu la chance de le voir au cinéma, grâce au Mégarama de Bordeaux qui a joué le jeu de la retransmission mondiale unique (je tiens encore à les en remercier). J'ai depuis cette soirée là acheté le DVD lors de sa sortie, ce qui m'a permis de le revoir un nombre déraisonnable de fois afin de bien pouvoir en parler.

Lors de la soirée de diffusion au cinéma, avant de vraiment nous montrer le concert donné à Las Vegas en 2014, le groupe diffuse un court documentaire (sous-titré en français) expliquant la mise en place de ces shows à Las Vegas, révélant de plus quelques anecdotes intéressantes sur l'histoire du groupe. Ce documentaire est très bien fait, et créé une légère montée en tension jusqu'au concert...

Vient alors la retransmission de ce concert, et le moins que l'ont puisse dire, c'est que le groupe est toujours aussi excellent en concert! Il est filmé de manière très dynamique, ce qui est parfois même presque gênant sur grand écran (ce dynamisme passe mieux en DVD). A part ce petit défaut, les images sont magnifiques, les cadres étant bien réfléchis et mettant en valeur l'immensité du groupe sur scène et des effets employés, avec des plans dynamiques, des zooms, des plans larges, des gros plans, etc... Tout est fait pour mettre le groupe en valeur et retranscrire au mieux l'ambiance et l'univers du concert, et on peut dire que c'est réussit! 
Le son est exceptionnel, puissant et précis, collant parfaitement à la musique du groupe. Aucun défaut à signaler à ce niveau... Un régal pour les oreilles!


Le concert en lui-même est similaire à celui que j'ai vu d'eux  à Paris en 2015, avec cependant une scène plus grosse ici et une setlist différente (une des grandes qualités de Kiss étant de toujours proposer des chansons différentes selon les tournées). Il débute par Detroit Rock City, qui manque un peu de vitesse à mon goûts depuis quelques années. Après cette très légère inquiétude, le groupe atteint le sommet avec des titres mythiques pas toujours joués sur scène, qu'il accélère même parfois. Egalement, certains titres sombres comme God of Thunder et War Machine gagnent en puissance et en lourdeur. Comme toujours, les lumières, écrans géants et effets pyrotechniques sont impressionnant, et donnent une dimension unique à leur musique. 
Bien sûr, le groupe joue aussi ces plus grands classiques (sauf I was made for lovin' you, bizarrement), et certaines mises en scène sont toujours pratiquées à l'identique (les crachats de feu et de sang de Gene Simmons par exemple). Ainsi, Kiss trouve la balance parfaite entre nouveauté et classicisme, se renouvelant suffisamment pour ne pas être prévisible et ennuyeux (contrairement à beaucoup de vieux groupes comme au hasard AC/DC) tout en gardant les éléments de son show impossibles à omettre. 
Le groupe a plaisir à jouer, et ça se voit. Tous les musiciens sont excellents, et si Paul Stanley a perdu sa voix d’antan, il reste un frontman exceptionnel et assure malgré tout ses lignes avec conviction. Il est de plus bien épaulé par ses camarades, en particulier Eric Singer à la superbe voix qui se charge des harmonies aiguës. Chaque membre a son instant de gloire, et l'équilibre est parfais entre les 4 personnages qu'ils incarnent, aucun n'étant mis sur le côté ou ne prenant le pas sur les autres. 
Niveau show, le groupe innove également avec quelques effets laser, et avec des écrans géants qui surplombent le public et qui diffusent des images renforçant le sens des chansons.

Niveau déceptions (très vites oubliées par la qualité de la prestation), il y a le manque d'une chanson chantée par Tommy Thayer (comme par exemple Shock Me ou la récente Outta this World), ainsi que d'un solo guitare et batterie mettant en valeur les deux membres "récents" du groupe, comme c'était le cas lors des précédentes tournées.
Mais ce n'est pas grave puisque cela est rattrapé par la prestation sans faille du groupe, qui sait s'amuser (comme lors de la reprise du Won't get fooled again des Who au milieu de la chanson Lick it up, ou de la fin réarrangée de ma chanson préférée Black Diamond), et qui reste d'une énergie incroyable pour leur âge avancé.

Si le DVD ne contient pas le documentaire d'introduction, en plus d'être très jolie et travaillé visuellement, il nous offre en plus du show électrique un petit set de chansons jouées en acoustique par le groupe démaquillé, dans une ambiance intimiste. Ce bonus est merveilleux, le groupe y jouant des chansons plus rares avec beaucoup de sincérité et de spontanéité, les réarrangeant pour l'occasion. Un régal!

En bref, un concert très bien retransmis, qui est un témoignage de l'excellente forme actuelle d'un groupe mythique toujours à la hauteur de son mythe, et qui reste une valeur sûre sur scène.

You wanted the best, you got the best!!!!!
The hottest band in the world: KISS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lundi 19 septembre 2016

La folle histoire de Max et Léon

Bonjour.

Aujourd'hui, je vais vous parler du film "La folle histoire de Max et Léon", que j'ai eu la chance de voir en avant première au Mégarama de Bordeaux.

Comme toujours, et plus particulièrement pour un film que j'ai vu presque 2 mois avant sa sortie, les spoilers sont signalés en vert.



Depuis plusieurs années, j'adore ce que publie le Palmashow. J'aime beaucoup leurs sketchs sur Youtube ainsi que leurs émissions télévisées. Leur humour me parle beaucoup, et je trouve qu'ils sont les plus doués en terme de parodie et de pastiches en ce moment. Cependant, après avoir visionné la bande annonce de leur film, j'avais peur qu'il ne soit qu'un film à sketch...

Si au début du film, j'ai mis un peu de temps à parfaitement me lâcher à cause de cette appréhension, je n'ai rapidement pas pu résister à leur humour... irrésistible!

On est certes en terrain connu, le duo ne se réinventant pas, et travaillant avec la même équipe et sur le même registre que pour leurs formats courts.  Mais le passage au long métrage est parfaitement réussit! 

Grâce à ce format, le duo développe des nouveaux personnages attachants et bien travaillés. L'histoire est bien sûr très sympa, et je n'ai rien de spécial à redire sur la réalisation et la musique qui fonctionnent très bien.

Je vais cependant un peu plus développer mon attachement à l'humour du film. En effet, la grande force de cette comédie est bien sûr la qualité de son écriture. On retrouve la patte caractéristique du Palmashow, comme leur humour absurde (comme lorsqu'ils cherchent à s'échapper de prison en demandant simplement aux gardes de les libérer) ou le passage irrésistible de comédie musicale
De plus, le format long leur permet de développer encore plus certains aspects de leur humour. Ainsi, le film joue véritablement avec les clichés du cinéma, les détournant parfois (comme lors de l'intro sur leur supposée enfance) ou les accentuant tellement qu'ils deviennent comiques (l'explosion du quartier général nazi). 
Les jeux de mots et quiproquos sont bien sûr légions, et fonctionnent à merveille. De nombreux "guests" sont présents et renforcent l'impact de certains gags. 
Le duo pousse même parfois très loin certaines blagues qui dénoncent certains travers de notre société (en particulier le racisme). Si certains pourrait ne pas apprécier ce genre d'humour, le duo le développe avec tellement de bienveillance et de naïveté que ça passe très bien ici.
Enfin, le film est très riche et contient de nombreuses références aux classiques du genre. On pense en particulier à "Papy fait de la résistance". Ainsi, il contient de nombreux clins d’œil et je pense qu'il doit s'apprécier encore plus après plusieurs visionnages afin de vraiment capter toutes ses subtilités.

Le film souffre quand même d'un petit défaut. En effet, de part son cadre, il va forcément être comparé aux autres comédies du genre... Et malheureusement, à cause de cela, il n'évite pas certains clichés et donne une légère impression de déjà vu...

Mais cela n'est pas très grave tant il est réussit, et tant l'humour fonctionne à merveille et est foisonnant, à tel point que j'ai oublié plein d'éléments irrésistibles (le décalage avec la musique, le trajet des héros qui dessine une croix gammée, l'intrication de l'histoire du film dans l'Histoire, etc). 

Bref, je vous le conseille vivement!

Enfin, j'ai eu la chance d'assister à une avant-première très agréable puisque le duo du Palmashow ainsi que le réalisateur du film sont venus à la fin de la séance échanger avec le public! Ils sont vraiment très sympathiques, et sont dotés d'un sens de l'humour et de la répartie exceptionnel. J'en garde un excellent souvenir!!!



samedi 10 septembre 2016

Annonce concernant le blog

Bonjour.

Lors de la mise en route de ce blog, j'avais envisagé de publier au moins un article par semaine. J'ai été très (trop) ambitieux, car j'ai déjà prouvé que ce rythme était un peu trop soutenu pour moi. 

Cela ne vient pas du fait que je ne vais pas forcément voir au moins un film ou un concert par semaine (le principe des rétrospectives est là pour ça), mais plutôt du fait que je ne trouve pas forcément le temps ni l'inspiration d'écrire un article toutes les semaines. De plus, j'ai l'ambition de développer de plus en plus mes articles, de faire des analyses de plus en plus profondes... Ainsi, je ne peux pas à l'heure actuelle atteindre un tel objectif avec ce rythme de travail.

Ainsi, je vais ralentir le rythme global des publications. Si je pourrais toujours sortir des articles très rapprochés selon l'actualité cinématographique et culturelle, je vais essayer pendant les périodes plus calmes de publier un article tous les 10 jours, voir tous les 15 jours selon l'inspiration que j'ai.

J'espère que vous comprendrez cette évolution.

Le Serpent... 

samedi 3 septembre 2016

Nerve

Bonjour.

Voici ma critique du film Nerve que j'ai vu en VF. Comme d'habitude, les spoilers seront en vert


J'ai adoré ce film, qui est mon coup de cœur de la rentrée!

Avant tout, j'ai été attiré par le sujet principal du film: les dérives liées à l'addiction aux jeux et aux défis mêles aux nouvelles technologies. Ce sujet très fort est très bien traité dans le film, qui l'explore en profondeur, en montrant plusieurs facettes de cette culture. De plus, tous les éléments du film, dont la mise en scène, servent son propos.

D'abord, l'interprétation des acteurs est très bonne, et rend crédible le drame que nous montre ce film. Le duo principal fonctionne parfaitement bien, l'alchimie entre eux est palpable. Les personnages secondaires sont tous aussi réussis.

Ensuite, le travail visuel est hallucinant! Par exemple, les couleurs sont magnifiques et donnent un sens au film: l'image est saturée de couleurs flashis et de néons lorsqu'on touche au monde virtuel, alors que la réalité est très morne. La couleur a réellement un aspect très important dans le film, et est donc très réfléchie. De plus, beaucoup de plans donnent l'impression d'être filmé par des portables ou des drones, avec la qualité d'image qui en découle. Cela renforce l'immersion dans le film. Les nombreux "inserts shots" servent également à exposer un monde d'information virtuel où tout va très vite. Le rythme est rapide, et le film regorge de bonnes idées visuelles, comme lorsqu'il filme les acteurs du point de vu subjectif du smartphone, ou comme le profil des joueurs qui s'affichent dans le ciel. De plus, quelques mouvements de caméras sont très beaux, comme celui de la découverte de l'arène finale.

La musique est également réussie, collant à l'univers du film, sans être non plus inoubliable. 

La culture du monde en ligne est très bien exploitée, et le film nous offre une excellente critique de ses dérives, sans être trop moralisateur puisqu'il nous montre également d'autres aspects moins négatifs de cette culture. L'univers de la jeunesse connecté est ainsi crédible et approfondi grâce à différents personnages aux opinions diverses. 

Quelques scènes sont superbes et mémorables, nous donnant une véritable poussée d'adrénaline, comme la course en moto, la scène de l'échelle ou encore la scène de la grue...Vertigineux!!! 

Cependant, le film souffre de quelques clichés. En particulier, si le happy end final est satisfaisant et cohérent, j'aurais préféré que le film assume la fin sombre qu'il suggérait. Finalement, au lieu d'aller au bout des conséquences des dérives montrées, le film préfère avoir un ton optimiste où les humains restent humains et bons, pouvant faire demi-tour avant de définitivement sombrer.

Enfin, le générique final est très agréable, mélangeant la culture internet aux métiers du cinéma. Par exemple, le nom du monteur son apparaît sur un site de montage audio...

Cela montre bien que le film a compris son sujet, et qu'il le traite avec beaucoup d'intelligence, de profondeur et de respect.

Bref, ce film est une grande réussite que je vous conseille vivement!!!!