vendredi 19 mai 2017

Kiss (Bologne 2017)

Bonjour.

You wanted the best, you got the best...



Voici ma petite chronique du concert que KISS a donné le mardi 16 mai 2017 à l'Unipol Arena de Bologne, en Italie.


Kiss est mon groupe préféré... Lorsque j'ai appris qu'il donnait une tournée Européenne, j'ai tout de suite pensé que je ne pouvais pas la louper! J'étais obligé de voir un concert de cette tournée... Cependant, elle n'est pas passée par la France... Tant pis, j'y suis allé en Italie, accompagné de ma sœur qui étudie la langue italienne (et qui la parle donc très bien). Direction donc Bologne, où j'y ai passé 5 jours formidables. C'est une ville très sympathique, très belle, que je vous conseille de visiter car elle est riche culturellement, et est à taille humaine. Je vais cependant ici me focaliser sur le concert...



Commençons par parler de la première partie, Raveneye. Le groupe, que je ne connaissais absolument pas, joue un rock'n roll sympa. Les musiciens sont tarés, sont très souriants et débordent d'énergie. Le set m'a paru un peu long et répétitif, mais je ne peux que souligner qu'il était osé: une chanson a été interprété par le trio qu'avec le chant et la section rythmique, sans guitare! De même, les musiciens mettent l'ambiance, en faisant de nombreuses "cascades" comme quelques pyramides humaines. Le son est bon, même si parfois un peu brouillon, et le groupe dispose d'un très bon lightshow (logique quand on sait qu'il dispose du matériel de Kiss). En bref, une entrée en matière sympathique qui a permis de patienter avant l'arrivée de Kiss... 



À 21h pîle, comme prévu, Kiss commence le concert. Tout de suite, on remarque que la scène est magnifique, avec des écrans géants partout, dont au plafond, jusqu'au dessus de nos têtes! 

Toujours sur l'aspect technique, le son est excellent, et permet de profiter à fond de la musique du groupe. C'est d'ailleurs un des rares du genre à avoir un volume sonore respectable, qui permet de profiter d'eux sans bouchons. 

Comme à son habitude, le groupe développe un show exceptionnel, avec un lightshow splendide, des lasers, beaucoup de pyrotechnie, ainsi que de nombreux feux d'artifices et autres effets. Les images diffusées par les écrans (y compris ceux du plafond) sont très travaillées, et collent toujours à merveille aux chansons. Tout est travaillé et pensé, tout est parfait, chaque effet étant parfaitement coordonné à la musique. De plus, le show se renouvelle assez entre chaque tournée, gardant des effets classique tout en innovant. En bref, Kiss propose toujours un show exceptionnel, le meilleur qu'il m'ait été donné de voir, sans tomber dans la routine d'une tournée à l'autre (c'est quand même le 4e concert d'eux que je vois depuis 2010). 



La setlist est très bonne, Kiss parvenant parfaitement à jongler parmi tout son répertoire, proposant des grands classiques ainsi que des raretés, tout en se renouvelant de facilement 1/3 par rapport à chaque concert que j'ai pu voir d'eux. La structure du concert a même été particulièrement remaniée. Par exemple, le groupe ne termine pas par Rock'n roll all nite, et joue deux autres morceaux en rappel après celui-ci. De même, Lick it up arrive très tôt dans le set (3e morceau joué). Le groupe propose également une belle rareté (Flaming Youth). Par rapport à leur concert parisien de 2015 que j'avais vu, j'ai beaucoup apprécié le retour d'une chanson chantée par Tommy Thayer (Shock me), même si j'aurais aimé un plus long solo guitare après ce morceau, ainsi qu'au moins un solo batterie dans le set. De même, j'ai été ravi de voir que le groupe a joué Detroit Rock City a un tempo soutenu et nerveux, car je garde un mauvais souvenir de la version proposée en 2015, bien trop lente à mon gout. Cependant, je déplore la disparition de la chorégraphie sur le second solo de Black Diamond, disparue depuis 2015. Enfin, pour terminer sur l'excellente setlist, j'ai juste à déplorer l'absence du grand classique qu'est Love Gun... Mais les ayant déjà vu, ce genre d'impasse ne m'est pas rédhibitoire. 




Les musiciens du groupe sont toujours aussi bons et impliqués. Tommy Thayer brille beaucoup, mais les autres ne sont pas en reste. Malgré ses problèmes de voix évidents, Paul Stanley demeure un frontman unique. Il est même particulièrement coquin et taquin lors de ce concert. En effet, en introduction de Lick it up, il n'hésite pas à faire lever les mains des filles ou des garçons avec des prétextes salaces (" Are there girls who like to be licked ? Please raise your hands... Are there boys who like to lick ? Raise your hands!!!"). De même, il se moque gentiment des Italiens à plusieurs reprises, les imitant répéter "Grazie/Prego" ou soulignant leur attachement à leur ville d'origine. C'est d'ailleurs assez drôle de le voir se prendre quelques fours, le public ne semblant pas toujours bien comprendre l'anglais (comme me l'a confirmé les nombreux refrains chantés en yaourt par les fans m'entourant). Malgré cela, l'ambiance est excellente, le public jouant bien le jeu. 


Pour conclure, après plus d'1h45 de show, il parait évident que Kiss a encore une fois assuré. Le concert a été excellent. J'ai beaucoup aimé les petits détails relatifs à l'Italie (comme la guitare de Paul Stanley), qui fait la particularité de cette tournée européenne, chaque pays voyant des éléments du concert personnalisés à ses couleurs. Ainsi, Kiss a donné un show classique mais bien remanié, pour un résultat toujours aussi bon.

Mais l'aventure ne s'arrête pas là... 


En effet, le lendemain, j'ai eu la chanson d'assister à une rencontre avec Tommy Thayer organisée dans un magasin de musique de Bologne! Il est venu parler du prochain modèle de guitare signature qu'il a développé avec son sponsor. 
Après ce speech, avec une bonne cinquantaine de fans qui avaient fait le déplacement, Tommy a joué le jeu à une petite session de questions/réponses. Il se prend également quelques fours, tout le monde n'étant visiblement pas à l'aise avec l'anglais. Le musicien l'a vite compris, puisqu'il a ensuite fait un effort d'accent. Il répond très franchement aux questions, sans langue de bois, et est très bavard. Ses réponses sont longues et franches, ce qui n'est pas évident vu les questions parfois piquantes et délicates des fans. Mais il joue le jeu jusqu'au bout. Par exemple, il justifie certaines bizarreries de la setlist de la veille. En particulier, il révèle que God of thunder a été jouée après le crachat de sang de Gene (à la place de War machine) et que Love Gun a été supprimée pour le confort vocal de Gene et Paul qui souffrait de mal de gorge et de rhume. Il est très avenant, n'hésitant pas à tendre le micro à ses fans, et reste toujours très sympathique. Il répond également avec beaucoup d'humour.


Au bout d'un moment, il remarque qu'un fan a amené une guitare signature pour qu'il la dédicace. Tommy l'empreinte, et joue dessus, pour le plus grand plaisir des fans présents. Il joue à la demande du public, qui lui suggère des morceaux. Le public chante, frappe des mains, alors que le guitariste joue... Il s'agit d'un très beau moment de communion qui le touche clairement. Ainsi, après avoir joué le solo de Love Gun, et après avoir interprété Strutter et Parasite avec les fans, le musicien signe la guitare et la rend à son propriétaire. Puis il signe des autographes et se laisse prendre en photo avec les fans ravis. 

J'ai adoré ce moment, j'ai vraiment été ému. Jamais le gamin de 15 ans que j'étais m'aurais cru si je lui avait dit que je rencontrerais un membre de Kiss!!! C'est d'autant plus beau que Tommy Thayer a été très humble, ouvert et sympathique, paraissant clairement aussi fan du groupe dans lequel il joue que nous, et clairement heureux d'être là où il est. 


Bref, voilà deux jours vraiment uniques dans l'univers de Kiss, deux jours dont je me souviendrais longtemps... 

Vive ce groupe, vive:

The hottest band in the world: KISS!!!

dimanche 14 mai 2017

Les gardiens de la galaxie volume 2

Bonjour.

Voici mon rapide sur le film Les gardiens de la galaxie volume 2, que j'ai vu en VOSTFR. Les spoilers sont signalés en vert


J'avais beaucoup aimé le premier film. Cependant, j'ai beaucoup moins apprécié ce deuxième volet, qui est certes divertissant, mais qui pour moi est nettement inférieur au premier épisode.

Commençons par un point positif. Le film est très beau, les effets spéciaux sont bien sûr très réussis et le film est très coloré. Cependant, je regrette l'aspect moins marqué de la Science-Fiction dans ce volume, qui est beaucoup plus dans le registre Comics, voir Cartoon, alors que le premier volet gérait mieux la balance entre Science-fiction réaliste et fantaisie de Comics (un bon exemple de ce phénomène est la gestion des sauts spatiaux, certes bien stylisés mais très perturbant vu qu'ils ne sont pas expliqués). 

Autre point positif: les acteurs sont excellents et jouent à merveille, donnant vie à leurs personnages. Ils sont convaincants, surtout lors des passages plus émotifs du film.

Passons maintenant aux défauts du film. Avant tout, l'histoire ne m'a pas transporté. Déjà, comme évoqué dans le début de la critique, le registre trop marqué Cartoon m'a perturbé. Le premier volet était beaucoup plus abouti dans la gestion des éléments mythologiques de l'univers Marvel.
De plus, j'ai trouvé que cette histoire faisait très épisode de série télé, sans grand impact. J'ai eu l'impression de voir un film de remplissage, là où j'espérais qu'il fasse avancer l'univers de la saga Marvel au cinéma.
Egalement, certains rebondissements sont stupides et font forcés, ils sont très artificiels, afin de faire avancer le scénario. Le meilleur exemple est la révélation du père de Star-Lord par rapport à sa mère, qui est d'une stupidité stratégique sans nom!
Enfin, par rapport à l'histoire du film, j'y ai rencontré le même défaut que dans Avengers 2: l'équipe a avancé sans nous, l'univers a avancé sans nous, et m'a donc un peu perdu en début, car il  a moins bien été introduit.

Autre défaut, j'ai trouvé l'humour du film bien inégal. Il est beaucoup trop présent, désamorçant le sérieux ou l'émotion de certaines scènes pourtant réussis. Il est parfois très bon (la scène de lancés de balle avec Star Lord et son père, Yondu et la référence à Mary Poppins, etc), mais il est parfois très lourd, au point d'en être insupportable (Drax en souffre beaucoup, dans le vaisseau avec Mantis surtout). Il y a également pas mal de référence à la pop culture, ce qui fonctionne toujours bien dans ce film. Cependant, le lien avec le reste de l'univers Marvel est quasi-inexistant dans ce film, ce que je trouve très dommage.

La musique également, si elle reste cool, m'a parut bien moins marquante. Je regrette en particulier l'absence de l'excellent titre Fox on the run pourtant présent dans la bande annonce.

Il reste quand même dans ce film quelques scènes marquantes et vraiment réussies, comme en particulier l'évasion de Yondu avec sa flèche sifflante.

Pour conclure, ce film est certes divertissant, drôle, mais est loin d'être inoubliable. Il a beaucoup trop insisté sur l'aspect humour et Comics de son registre, mais en a perdu la subtile balance avec un univers SF plus réaliste qui donnait tout son charme au premier volet. Il s'agit donc pour moi d'une petite déception, mais pas d'une catastrophe.

Enfin, les scènes d'après-générique (au nombre de 5!) sont réussies. Trois d'entre elles sont des sketchs plutôt bon, une fais référence de manière assez chouette aux comics, enfin la dernière prépare de manière assez bancale la venue d'un personnage mythique des comics, qui aura un grand rôle à jouer contre Thanos (qui est le grand absent du film).

Alien Covenant

Bonjour.

Voici ma petite critique du film Alien Covenant vu en VOSTFR. Les spoilers sont comme toujours en vert.


Déçu par Prometheus, dont ce film est la suite quasi-directe, je n'en attendais pas grand chose... Je m'attendais tellement à ce que ce film soit aussi mauvais que Prometheus que finalement, je l'ai plutôt aimé, car il a été une plutôt bonne surprise. 

Tout d'abord, les acteurs principaux jouent bien, et donnent beaucoup de caractères à leurs personnages. Leurs réactions sont crédibles et humaines, et nous permettent de bien nous immerger dans l'histoire à travers leurs points de vus. Le seul regret est leurs prises de décisions parfois bancales (explorer une planète inconnu sans combinaison hermétique), mais il y en a beaucoup moins que dans Prometheus, et la plupart de leurs décisions sont crédibles et logiques. J'ai également beaucoup aimé les relations entre les personnages, qui sont nombreux à être en couple, ce qui nous fait donc ressentir leur émotion lorsqu'un des membres d'un couple meurt, ajoutant de l'impact émotionnel à leurs aventures. De plus, j'ai bien aimé les deux baisers homosexuels du film qui sont très naturels mais courageux, car c'est rare d'en voir d'aussi explicite dans le cinéma grand public. Enfin, la dualité entre les deux androïdes Walter et David, tous deux très bien interprétés par Fassbender, est géniale. 

Toujours sur l'histoire, j'ai beaucoup aimé tout le début relatif au vaisseau Covenant, qui est vraiment très réussi. De même, j'ai beaucoup aimé la mythologie approfondie de la saga Alien, qui répond ici à beaucoup de question laissées en suspens dans Prometheus, faisant le lien avec le premier Alien (même s'il reste encore des liens à faire pour ne pas être incohérent). Les scènes d'actions sont vraiment superbes et mémorables (l'attaque dans les hautes herbes, qui rappelle un peu l'attaque des Raptors de Jurassic Park 2, le climax sur le vaisseau transporteur, le 4e acte dans le vaisseau Covenant)... Enfin, le film se termine par une noirceur assez agréable (même si parfaitement prévisible) et est d'une puissance inouit, grâce à la musique de Wagner évoquée en début de film. Ce film explore quelques pistes de réflexion assez intéressantes, mais est trop confus pour qu'on en tire une vraie morale, une vraie leçon. Il est très divertissant, mais pas plus. Il ne porte pas de réflexion poussée et intéressante malheureusement, même s'il essai. 

Niveau visuel, tout est très beau, les décors sont somptueux et les vaisseaux sont très beaux (en particuliers les voiles solaires du Covenant). Cependant, les différents  Aliens sont bien trop numériques à mon goût. Si ce défaut passe avec les Aliens blanc (dont leurs nouvelles façons de naître sont très appréciables), pour les Aliens classiques, c'est très dommageable, car ils ne font pas crédibles. J'ai cependant bien aimé la vision interne de l'Alien

Enfin, le film est certes divertissant par sa mythologie, il n'a cependant pas le frisson que pouvait avoir les 4 classiques Alien. Aucun moment ne prend vraiment aux tripes d'un point de vu épouvante, et le film n'est qu'une aventure de SF à l'univers tordu et malsain mais non horrifique. 

Pour conclure, j'ai bien aimé ce film, même s'il persiste encore de nombreux défauts hérités de Prometheus (mais malgré tout bien moins problématiques que dans ce dernier). Il est divertissant. Cependant, il me laisse un goût d'épisodique, ce film n'étant pas vraiment une aventure en soit mais plutôt un prétexte à une saga, la saga Prometheus, laissant une sensation d'inachevé et de film sans identité propre forte assez désagréable. Il est loin d'être aussi bon qu'un des classiques Alien, mais il reste cependant bien meilleur que Prometheus, et nous donne de l'espoir pour la suite.