dimanche 28 avril 2019

Steel Panther (Slasher Fest Toulouse)

Bonjour.

Voici ma rapide critique du concert de Steel Panther au Slasher Festival de Toulouse. 


Je suis allé voir ce concert avec des amis. Ne connaissant pas les autres groupes et venant de Bordeaux (on a fait l'aller-retour pour ce concert), on n'est pas allé voir les autres performances du festival, se concentrant sur le groupe pour lequel on est venu. La salle accueillant le festival, le Phare, est très sympathique. L'accès y est facile, la salle est spacieuse et l'acoustique très bonne. Le seul bémol est le trop petit nombre de toilettes (seulement 3 pour une salle pouvant accueillir plus de mille personnes). 


Etant un petit festival de province, Steel Panther joue ce soir avec le strict minimum en terme de scénographie: uniquement ses instruments et un backdrop classique. Aucune mise en scène particulière et aucun décor n'est présent. Le son est excellent, et le lightshow, s'il est plus simple que d'habitude, reste convaincant. Le groupe jouera en tout 1h15. 


Niveau show, Steel Panther est égal à lui même. Les innovations promises par cette tournée restent mineures, le groupe tournant encore en roue libre. Certes, les tubes de leur répertoire qu'ils jouent restent excellents. Mais leur interprétation n'apporte strictement rien. Le groupe se borne à jouer au tempo, et avec beaucoup de bandes sonores. Ainsi, le rendu est assez robotique et plat. Si effectivement, ce choix permet d'étoffer le son avec des synthès, cela reste très malaisant lorsqu'on entend une rythmique de guitare alors que le guitariste ne la joue visiblement pas! Ainsi, ces morceaux formatés n'ont aucune vie musicalement, les musiciens essayant de faire passer cela avec leurs jeux de scène exubérants. 


Cet aspect très plat du concert est d'autant plus dommage que les musiciens sont extrêmement doués. Les passages en improvisation, qui représentent un bon tiers du concert, sont très convaincants. Les nouveaux sketchs, comme la Hat School, sont hilarants. Les rares reprises, jamais jouées en entières, sont également très convaincantes. La reprise de Def Leppard, avec le batteur "imitant" Rick Allen, est l'occasion de nombreuses blagues irrésistibles. Le point d'orgue du concert est l'imitation d'Ozzy Osbourne par le chanteur, qui assure aussi bien vocalement que mimiquement. Il s'agit clairement du meilleur moment du show, le groupe jouant plein d'extraits du répertoire du Madman devant l'enthousiasme du public. Ce moment clairement improvisé (le bassiste laissant sa basse à son technicien qui connait les morceaux) montre une réelle complicité avec le public. 


Même lorsqu'il joue son répertoire, s'il improvise et se laisse libre, le groupe est très convaincant et authentique (Girl from Oklahoma, l'intro de Community Property). Cependant, à partir du moment où les bandes reviennent et que le groupe joue avec au métronome, l'énergie et le live meurent. Dans un contexte plus intimiste, il s'agit d'une terrible erreur, ce qui fait que la mayonnaise ne prend jamais vraiment (ce qui n'est pas aidé par les trop longs sketchs pour un temps de jeu réduit). S'en est même parfois malaisant, lors du traditionnel final où des filles montent sur scène. L'ambiance n'ayant jamais décollée, les filles clairement engagées pour chauffer l'ambiance paraissent hors propos. 


Ainsi, ce concert est plutôt une déception. Si j'adore toujours autant le groupe, et si son répertoire est excellent, ses concerts sont de plus en plus moyens. Le groupe se repose trop sur ces lauriers, n'innove pas, reste en roue libre. Il n'a pas saisie l'occasion d'un concert plus intimiste pour réellement s'investir et jouer avec et pour le public. Tant qu'il se bornera à jouer sur bandes, le groupe échouera à proposer un concert réellement intéressant et émotionnellement captivant. Avec un tel répertoire et un tel concept, le groupe pourrait faire bien mieux s'il s'en donnait la peine! Si c'est juste pour entendre la même chose que sur les albums (qui sont certes excellents), autant écouter les albums !

Cependant, je reste fan, et je pense que je me laisserais encore avoir à les revoir.  Les concerts du groupe restent de bons moments et de bons spectacles (lorsque la mayonnaise prend, ce qui n'était pas le cas ici). Mais le groupe vaut surtout pour son répertoire studio, n'arrivant pas à proposer de vrais live vivants. 

mercredi 24 avril 2019

Avengers Endgame

Bonjour.

Voici ma critique d'Avengers Endgame, que j'ai vu à minuit en 2D et en VF. Le film concluant 10 ans de MCU, il en est l'apothéose et contient donc d'ENORMES spoilers (toujours signalés en vert). Si vous aimez les films Marvel, courrez le voir. Sinon, en voici mon avis, bien évidemment condensé (le film étant assez riche, je pourrais passer des heures à l'analyser, ce que je n'ai ni le temps ni l'envie de faire). 


Avant tout, je dois avouer que le film a de très loin surpassé mes attentes! J'ai jubilé de A à Z, étant complètement emporté par l'histoire. 

Évacuons rapidement l'aspect technique. Les effets spéciaux sont irréprochables, la réalisation fonctionne (dans le sens où rien ne m'a gêné). Le jeu d'acteur est comme toujours convaincant. La musique est également soignée, de part en particulier le retour du thème de Captain America, mais aussi son absence qui renforce l'impact de scènes fortes. Enfin, l'humour fonctionne bien, ne dédramatisant pas certaines scènes et étant toujours justifié par les personnages qui en font. 

Passons maintenant à l'aspect central de ce film: son histoire.

Marvel Studio ayant annoncé un nouveau film Spider-Man pour cet été, j'étais convaincu que les effets du claquement doigts de Thanos allaient être annulées. Ainsi, j'avais peur que ce film fasse l'effet d'un pétard mouillé. Il n'en fut rien! 
Le film m'a dès le départ captivé par l'introduction tout en émotion de la disparition de la famille d'Hawkeye. De plus, il a de suite montré son audace, avec la traque immédiate de Thanos, conduisant à sa mort. J'ai été enfin entièrement conquis par l’ellipse de 5 ans qui nous amène dans un univers captivant, montrant les impacts lourds du geste de Thanos
Ainsi, ce fut un réel plaisir de découvrir l'évolution forte de certains personnages, comme la famille de Tony Stark ou la vengeance d'Hawkeye. Si la version dépressive de Thor est amusante et me rappelle l'univers Ultimate, elle marche sur la limite du ridicule. Cependant, l'évolution de personnage qui ne fonctionne pas selon moi est la fusion de Hulk et de Bruce Banner.  Tout cela me rappelle des démarches typiques du comics où ce genre de changements radicaux sont légions mais sont rapidement annulés. Je craignais donc un retour bancal à un status quo. Il n'en fut heureusement rien. 
L'idée du voyage dans le temps afin de recréer un gant de l'infini est intéressante, même si je me l'étais fait spoiler. J'avais peur que cela ne fonctionne pas mais au contraire, c'est amené de manière très naturelle (ce plan mettant du temps à être construit). La quête des différentes équipes est captivantes, permettant d'explorer les coulisses d'événements iconiques de la saga (l'après bataille de New York, la danse de Star Lord, etc). Ces séquences sont remplies d'easter- eggs jubilatoires (la redite de la scène de l’ascenseur avec Captain America, qui jouit d'une fin alternative basée sur une référence au comics très bien trouvée; le retour de personnages iconiques de la saga comme l'Ancien, le directeur du Shield, des agents d'Hydra, Jane Foster, Peggy Carter, Hank Pym (et son casque iconique) et Howard Stark jeunes, la présence de Jarvis, etc).  Tout ce segment du film, conduisant au climax, est très réussi. Le seul bémol, qui arrive avec le recul, est la présence de légères incohérences, chose difficilement évitable avec les voyages temporels. En effet, trois éléments pour moi dénotent avec la logique de voyage dans le temps de ce film : les morts des jeunes versions de Thanos et Nebula, ainsi que la fuite de Loki avec le cubeIl semblerait qu'avec encore plus de recul, ces éléments ne soient pas incohérents avec la logique interne du voyage temporel, que j'ai mis du temps à parfaitement comprendre. Pour le film, la timeline principale ne peut pas être modifiée. Lorsqu'un personnage va dans le passé, ce passé est son présent. La modification d'un élément dans le passé créé une autre timeline, une sorte d'univers parallèle. Ainsi, lorsque le personnage retourne dans le présent, son passé n'a pas été modifié, il est toujours dans la timeline principale. Il a juste généré un univers parallèle correspondant à la timeline modifiée. Ainsi, les Thanos et Nebula version 2014 appartiennent à d'autres timelines que la principale dans laquelle ils meurent. Ce principe efface donc toute incohérence, à part peut-être celle de la nouvelle vie de Captain America (à moins que depuis le tout début, on suit une timeline modifiée où le Steve Rogers a vécu sa vie de manière discrète, la timeline où il ne l'a pas fait n'étant finalement pas celle qu'on suit depuis le début)
Enfin, le climax final est absolument époustouflant, et parfaitement jouissif. L'arrivée de tous les héros du MCU est iconique et épique, surtout accompagnée de la phrase culte du comics (Avengers rassemblement)! De mémoire, c'est la chose la plus énorme que j'ai pu voir au cinéma. Il s'agit de pur fan-service, et étant fan, je n'en revenais pas! Plus que le final du film, il s'agit de la bataille finale d'une saga de 10 ans. Une écrasant majorité des personnages de la saga viennent se battre, proposant une bataille épique où chacun use de ses capacités maximales. Le film va très loin, utilisant la mythologie de la saga de manière profonde, à la limite du grotesque (l'union sur le champ de bataille de toutes les femmes fait assez forcé). Je peux comprendre que cela perde certains. Il n'en est rien pour moi. C'est donc un régal de voir Giant-Man frapper un monstre volant de la bataille de New York, ou encore de voir Captain America manier le marteau de Thor!!! Captain Marvel intervient sans être un Deus Ex Machina gênant. Beaucoup de plans rappellent des images iconiques de Comics, utilisant un visuel quasi-mythologique. Il s'agit de la conclusion de la saga, le film va donc à fond et ose TOUT! Ce climax est un réel défouloir décomplexé. Le seul bémol est pour moi la psychologie du Thanos jeune que j'ai moins apprécié que celle du Thanos du film précédant. Il est ici plus abordé comme un guerrier sanguinaire, ce qui n'a jamais été la vision du personnage que j'apprécie. 
Ce film reste cohérent avec le volet précédent, proposant un diptyque intéressant. Les enjeux de la pierre de l'âme et du danger du claquement de doigts, éléments introduits dans Infinity War, sont centraux ici, et amènent à la mort tragique de deux personnages iconiques : Black Widow et Iron Man. Ces morts sont parfaitement gérées et touchantes.
Le film se conclue donc de manière émotionnelle (la présence de tous les personnages iconiques de la saga à l'enterrement de Stark est touchante). La fin, s'étirant de longues minutes, conclue toute une saga.  Captain America est le personnage le plus soigné ici (on sent l'attachant des réalisateurs à ce personnage, réalisateurs faisant d'ailleurs un caméo dans le film). Le passage de flambeau est très bien trouvé, Steve Rogers raccrochant les gants sans mourir. L'univers a été bouleversé à jamais, on ne retourne pas à un status quo désagréable. 

Bref, il y aurait encore énormément de choses à dire sur ce film. Je conclurais simplement par une petite synthèse. Ce film est pour moi une grande réussite qui conclue parfaitement toute la saga. Il sait prendre son temps et développer ses enjeux et personnages, renforçant grandement l'impact des événements (ce que je reprochais à Infinity War qui allait trop vite et était trop dense d'après moi). Le film est certes long, mais cette longueur ne se ressent jamais et permet justement de le rendre digeste. Il est jubilatoire en tant que fan du MCU, mais il peut s'agir d'une faiblesse: je pense qu'une personne ne suivant pas la saga ou la suivant de manière occasionnelle peut facilement être perdue par le film. 

Je vous le conseille donc très fortement si comme moi, vous avez vécu 10 ans dans cet univers captivant qu'est le MCU.

Enfin, pour la première fois, il n'y a ni scène post-générique, ni caméo de Stan Lee (ce qui m'étonne grandement, j'ai du le louper). 

lundi 22 avril 2019

-M-

Bonjour.

Voici ma chronique du dernier concert de -M- que j'ai vu le 11 avril 2019 à l'Arkea Arena de Bordeaux. Les photos que je vous partage sont celles que ma mère a prise avec son portable, les appareils photos étant  interdits par cette salle de concert (ce qui est toujours aussi frustrant, absurde et fasciste).


Comme à chaque tournée, -M- se renouvelle énormément (ce que je développerais par la suite). Ainsi, son public se renouvelle également. Là où le public de la tournée Lamomali était chaleureux et ouvert d'esprit, dès que je suis entré dans la salle, je me suis senti légèrement mal à l'aise à cause d'un public majoritairement composé de bobos. Avec ma mère et son compagnon, on été placés très près des barrières. Ensemble, on a pu profiter du concert, et partager ce moment, le public ne m'ayant pas empêché d'en profiter, malgré mes craintes. 


A l'entrée de la salle, des lunettes 3D de -M- sont distribuées, ce qui, en plus d'offrir un souvenir sympathique, promet une mise en scène réfléchie. Un autre indice du fait qu'on va avoir droit à un gros show est la forme de la scène, qui a la forme d'un -M-, offrant des avancées dans le public. 


En ce qui concerne la première partie du concert, il s'agit d'un trio de femmes. J'ai vraiment détesté cette représentation ! Le trio propose certes quelques idées de mise en scène, entre costumes argentés similaires et chorégraphies simples. Cependant, elles ne savent ni jouer de la musique (elles sont parfois hors du tempo), ni chanter, ni même rapper ! Leur représentation repose sur des bandes sonores aux goûts douteux, qui ont même buggée à un moment! Leurs paroles sont affligeantes, elles n'ont aucun talent, leur show s'avérant malaisant. C'est une honte qu'un groupe aussi désastreux joue devant une Arena pleine à craquer, à cause d'un piston éhonté (l'une des "musiciennes" étant la femme du frère de -M-). 


Quant au concert de -M-, qui a presque duré 3h, il fut tout simplement grandiose! Comme à son habitude, l'artiste propose un show très varié, impressionnant et touchant. Il se donne complètement, fait corps avec ses instruments et son public. Il s'agit d'un artiste réellement généreux. 


Le son est absolument parfait. La scénographie est encore une fois incroyable, et le lightshow est irréprochable. L'introduction en 3D est sympathique, les lunettes ajoutant un réel plus lors de plusieurs morceaux du concert avec des effets vraiment très stylisés. L'artiste pioche dans tous ses albums, proposant une setlist variée. Il explore réellement toute la mythologie de sa carrière, ramenant des éléments iconiques tels que ces guitares, ses perruques, etc. En plus de défendre son dernier album et d'en développer l'univers, -M- propose une tournée best-of, comme s'il faisant le bilan de sa carrière. Il va au bout de ses idées, nous invitant dans son univers poussé à fond, où chaque aspect est important (musicalement mais aussi visuellement). 


La particularité majeure de cette tournée est le fait que -M- se produit entièrement seul! Si le concept m'avais inquiété, je dois avouer que je ne suis qu'à moitié convaincu par la démarche. En particulier, il est régulièrement épaulé par deux robots batterie, guidés par un homme en coulisse afin de pouvoir improviser, mais qui manquent cruellement de groove. Il utilise également régulièrement des Loop, pour un résultat variable : parfois réussie (la loop du public imitant l'océan, rythmiquement synchronisée avec l'interprétation de la chanson Océan, est un moment fort du concert qui me donne encore des frissons) mais parfois à la limite du ratage. Egalement, il interprète certains morceaux à la guitare acoustique, un Octaver permettant de simuler une basse, et -M- jouant de la batterie aux pieds. Si c'est impressionnant et que cela fonctionne, c'est quand même forcément limité, le tout étant moins puissant et fluide qu'un groupe au complet. 


Il s'agit cependant plus de remarques que de réels problèmes. Etant exigeant, en particulier avec cet artiste, je ne lui laisse rien passer! En réalité, le spectacle est abouti et grandiose, -M- étant le seul à pouvoir proposer cela. Si ça démarche est parfois bancale et touche à ses limites, il est le seul artiste que je connaisse à pouvoir faire cela, à tenir un concert entier tout seul. 


Pour en finir avec les quelques remarques négatives (qui restent anecdotiques tant le concert est excellent), je dois avouer que le voir jouer de la batterie quelques secondes me frustre... Il est certes bon, mais a un niveau amateur... Il ne l'utilise que pour se faire plaisir et faire quelques loops rythmiques. En tant que batteur, c'est presque une torture de voir cela!!! Enfin, je finirais de râler par le fait que je suis lassé des finals où le public monte sur scène, ce qui est le cas ici. 


Pour conclure, ce concert fut très sympathique. Malgré la démarche initiale bancale, -M- tient le show et j'ai passé un excellent moment en sa compagnie. Il s'agit d'un très bon concert, même si, tatillon que je suis, il ne s'agit pas pour moi du meilleur de -M-, qui aurait pu faire bien mieux accompagné, surtout avec une telle excellence en terme de mise en scène. C'est dommage car les limites dues à sa solitude baisse la barre de qualité de sa musique.  Mais c'est quand même un concert incroyable que je vous recommande chaudement! 






lundi 8 avril 2019

Charlélie Couture

Bonjour.

Voici ma chronique du concert de Charlélie Couture à l'Entrepôt (4 avril 2019).


Il s'agit du premier concert que je fais dans cette salle. J'y retrouve ma mère à l'heure précise où devait commencer le concert, après être resté bloqué plus d'une heure dans les embouteillages. Heureusement, le concert ne commencera que quelques minutes après qu'on se soit installés. La salle est en configuration assise. Les places sont d'ailleurs assez petites et serrées, au point que ça en devienne presque inconfortable pour moi en fin de concert. Je terminerais ce paragraphe par une réflexion personnelle: avant le concert, un responsable vient présenter l'artiste du soir et en profite pour annoncer que les photos et vidéos sont interdites... Les concerts où les appareils photos sont interdits m'énervent au plus au point, et me frustrent. Pour moi, c'est un réel plaisir de prendre des photos en concert, ces photos ayant une importance sentimentale et mémorielle. Il est d'autant plus absurde que tout le monde ayant des téléphones, interdire l'appareil photo est inutile (si ce n'est frustrer les gens avec des photos de mauvaises qualités). Je comprends qu'il soit désagréable d'avoir la vue bouchée par des centaines de téléphones en l'air. Mais il s'agit plus de bon sens : mieux vaut éduquer à prendre des photos sans gêner les autres plutôt que d'interdire fascistement cette pratique. Personnellement, je fais attention à lever le moins possible mon appareil en l'air, au dessus de ma tête, et à prendre des séries de photos sur des temps très courts... Bref, il est temps de clore ce billet d'humeur pour entrer dans la description de ce concert.


Pas de première partie, Charlélie Couture commençant directement seul sur scène, ses musiciens le rejoignant au fur et à mesure. Le son est parfait, et le lightshow est simple mais efficace (même si les lumières en forme d'étoiles restent une faute de goût qui rend cheap). La musique, surtout lors de la première moitié du concert, est assez planante, atmosphérique, développant différentes ambiances. Le public est calme et attentif, profitant du propos poétique de la soirée. Si je n'en connais que des bribes, les chansons restent cohérentes, le groupe gardant une patte forte malgré la variété d'ambiances proposées (rock, folk, blues), qui bénéficient toutes d'une teinte américaine. Il y a également une part importante d'improvisation.


Les musiciens sont excellents. Le guitariste, dont les mimiques et postures me font penser à Slash, est incroyable. Il bénéficie d'un des plus beaux sont de guitare que j'ai pu entendre, d'une clarté et d'une finesse incroyables. Il maîtrise à la perfection son son et son instrument.  Le violoniste n'est pas en reste, proposant des solos similaires à ceux d'une guitare électrique, à renfort de wha wha. Il est doué au point de proposer des phases de questions-réponses et de dual avec le guitariste. Les autres musiciens assurent le boulot sans soucis. Vers la deuxième moitié du concert, l'ambiance décolle grâce à des morceaux plus rock, mais aussi et surtout grâce à des morceaux plus connus: Comme un avion sans aile bien sûr, qui bénéficie d'une touchante introduction de Charlélie Couture nous expliquant sa conception de l'artiste (dont j'adhère pleinement); et également une reprise toute en émotion de Pars d'Higelin. Le public ne s'y trompe pas et termine même le concert debout (me permettant la prise de quelques photos). Charlélie Couture propose deux rappels, faisant preuve d'une vraie sincérité, finissant même par promettre de venir dans le hall signer des autographes, ce qu'il fera.

Si je connais très peu le répertoire de cette artiste, j'ai passé un excellent moment en sa compagnie, profitant d'un concert à ambiances toutes en subtilités.