dimanche 2 avril 2017

20e festival du court-métrage de Bordeaux

Bonjour.

Voici un rapide compte rendu des 8 courts-métrages que j'ai vu dans le cadre du 20e festival du court-métrage de Bordeaux. 



Je n'ai participé qu'à la deuxième soirée de projection, le vendredi 31 mars. De même, arrivant à la fin de mon semestre, et la fatigue s'accumulant, je ne suis resté qu'à la première partie de la projection. Je vais donc uniquement aborder les courts-métrages que j'ai vu. Avant cela, je tiens quand même à féliciter l'association Extérieur Nuit derrière l'organisation de cet événement. 

No offense (de Kris Borghs):

Ce court-métrage d'animation m'a beaucoup plu. L'animation est belle et efficace. L'humour du film est très bon, et j'ai adoré son propos. En effet, ce court-métrage traite de la censure dans le monde de la caricature, thème d'actualité. La chute est très réussit, et ce court-métrage est également très réussit. Je vous le conseille.

The fantastic love of beeboy and flower girl (de Clemens Roth):

Ce court-métrage à l'esthétique particulière est assez intéressant. Il développe une logique interne particulière pleine de poésie. Il est très coloré, et reste assez émotif malgré son humour. Son propose sur le couple est intéressant, et est finalement assez cynique par rapport à la poésie visuelle (qui est représentée par des décors et des effets spéciaux très colorés et particuliers). Enfin, j'ai beaucoup aimé les changements de ratios de cadre, qui complètent la narration. J'ai également bien aime le clin d’œil au genre du Super-héro, grâce entre autres à la phrase à la fin du générique. 

Braquage Sérénade (de Guillaume de Ginestel):

Ce court-métrage réaliste dans l'esthétique est assez drôle. En effet, le décalage complet entre l'aspect réaliste du film et le plan du personnage principale offre des situations hilarantes. Les acteurs sont bons, et donnent parfaitement vie à leurs personnages décalés. C'est un court métrage sympa, qui offre des moments très drôles, avec une fin assez émotionnelle.

Die kunst, meine familie und ich (de Johannes Bachmann):

Ce court-métrage très personnel est autobiographique. Il propose une réflexion sur la vie d'artiste de l'auteur et de la place de sa famille dans celle-ci, illustrée par des images d'archives personnelles. Le propos sur les artistes m'a beaucoup parlé, surtout que l'auteur opte un point de vu analytique mais finalement très naïf, avec beaucoup de candeur. J'ai adoré ce court-métrage, et il s'agit de mon coup de cœur de la soirée. 

Perched (de Liam Harris):

Ce court-métrage d'animation est assez drôle, et est finalement très émouvant. Je l'ai beaucoup aimé, malgré le style d'animation que je n'aime pas trop d'habitude (c'est surtout le mélange de styles que je n'aime pas, entre les personnages et le décor par exemple). Il est très beau (dans son histoire), et je vous le conseille également.

Rewind (de Ruben Perez Barrena):

Ce court-métrage un peu horrifique est assez sympa, mais je ne l'ai pas trouvé exceptionnel. L'esthétique est très réussie, et les moments de tensions et d'angoissent sont assez saisissants. Cependant, le message du film me parait assez flou, et je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir avec cette oeuvre. Enfin, je trouve que l'horreur est un genre finalement très risqué car surreprésenté. Ainsi, toutes les œuvres arborant ce registre risquent de paraître fade à côté de chef d’œuvres d'un genre très balisé. Ce film est bien, mais l'aspect thriller qu'il développe ne m'a pas particulièrement touché. Il souffre de ce défaut de surexploitation des codes du cinéma d'horreur. 

Noyade interdite (de Mélanie Laleu):

Ce court-métrage assez drôle tisse un univers dystopique très intéressant, et qui m'a beaucoup parlé. Les acteurs sont très bons, et l'univers cynique du film m'a beaucoup plu. L'humour fonctionne très bien. La première chute est bien, apportant de l'espoir, mais je n'ai pas été convaincu par les scènes d'après-générique, qui selon moi désamorcent l'aspect réaliste du film, pour tomber dans une fin un peu absurde.

Penalty (de Aldo Luliano):

Ce court-métrage très réaliste m'a beaucoup touché. Il est très puissant, et très dur. L'esthétique est très réussi, et les acteurs sont excellents. Les différentes esthétiques du sport montrées à l'image sont très réussies. Au début, j'ai été un peu dubitatif, ne voyant pas où voulait aller le film. De plus, j'ai été assez perturbé par le fait qu'on voit un match de football, avec les bruitages et les mouvements adéquats, sans jamais voir le ballon... Mais cela n'est pas un hasard, et la fin du film révèle toute son ampleur tragique et horrible. Ce film est une grande réussite, il est très engagé, et je vous le conseille.

Voilà donc mes rapides critiques de ces 8 courts-métrages. 

Encore bravo à l'association derrière ce festival. Je reviendrais l'année prochaine avec un grand plaisir!