Voici ma chronique du concert que Kiss a donné à l'O2 Arena de Londres le 11/07/2019. Comme par miracle, j'arrive encore une fois à être très près de la scène, pour mon plus grand plaisir!
La première partie est très originale, puisqu'il s'agit d'un peintre! David Garibaldi est en effet un peintre américain qui peint de manière dynamique des stars du rock. Au son de la musique des artistes qu'il peint, il fait de grand gestes brusques et saccadés, comme s'il était en transe. Au final, ses peintures se révèlent réalistes. Ainsi, pendant une demi-heure, il peint des portraits de John Lenon, de Freddie Mercury puis de Kiss, sur une bande son adaptée.
Cette originalité est sympathique, mais ne parvient pas à mettre l'ambiance. L'artiste essaie de motiver la foule, de la faire chanter, mais il y échoue. Ce spectacle fait passer le temps, interpelle, sans plus. Il s'agit d'une mise en bouche originale, mais loin d'être transcendante.
Le vrai spectacle commence après! Comme toujours avec le groupe, le son et le lightshow sont parfaits. Le concert que donne Kiss est très similaire à celui donné au Hellfest, s'agissant de la même tournée. Je vais donc plus m'attarder sur les différences, après un paragraphe traitant des points communs.
La setlist est il me semble identique. Si elle est très plaisante et éclectique, j'aurais par exemple préféré les chansons God gave rock'n roll to you, Creatures of the night, Hide your heart ou encore Shock me (voir Outta this World) plutôt que Calling Dr Love ou Heaven's on fire. De plus, s'il est plaisant de voir Beth sur scène, il aurait été plus intéressant de la jouer en acoustique, voir au piano seulement, plutôt que rehaussée d'une bande, qui pour moi atténue l'émotion du morceau. Par contre, la présence d'un solo batterie est vraiment appréciable, surtout avec les effets de phaser employés. Eric Singer est magistral, corsant une fois encore son jeu, avec des plans de double intéressants. Comme autre point commun, il y a la disparition de la chorégraphie lors du deuxième solo de Black Diamond, que je trouve dommage, même si elle ne m'a pas empêché d'avoir des frissons lors de ce morceau. Je regrette aussi le fait que Gene monte grâce à une plateforme avant God of Thunder, au lieu de voler, ce qui perd en dynamisme. Enfin, il est dommage également que le groupe n'ai plus recours à une plateforme sur Lick It Up. Je suis bien sûr pointilleux. Il ne s'agit que de détails mineurs qui ne m'ont pas empêché d'apprécier le concert du groupe.
La plus grande différence entre ce concert et celui du Hellfest est le public. Ici, j'ai eu droit à une ambiance de folie! Il s'agit du public de Kiss, contrairement en festival. De plus, sans la barrière de la langue, le public anglais donne de la voix, chantant toutes les paroles par cœur, y compris celles des couplets! Les gens sautent, chantent, etc. Il s'agit réellement d'un très bon public. Même s'il n'égale pas le public espagnol pour moi, ce public m'a permis de pleinement profiter du concert. J'ai donc bien plus apprécié ce concert londonnien que celui du Hellfest, où le public désagréable du festival m'avait gâché ce moment unique.
De plus, Kiss propose ici sont show complet, jouissant de conditions techniques optimales (alors que le show était restreint au Hellfest). Il n'y a plus de flammes tournées vers le public, mais en revanche il y a des flammes immenses en fond de scène. Il s'agit enfin d'un show digne d'une tournée finale. Les plateformes octogonales et les lumières bougent souvent, presque à chaque chanson, proposant une variation de la structure de la scène très intéressante (alors qu'elle étaient statiques au Hellfest). Le passage des soucoupes volantes est incroyable et convaincant : les plateformes ont des hauteurs variables, et explosent toutes. L'image projeté sur l'écran géant est en lien avec la guitare, ce qui offre une expérience incroyable.
Par rapport au Hellfest, le groupe propose moins de moment d'improvisations. Le show est plus calibré, mais reste authentique et jouissif. Paul raconte l'histoire entre Kiss et Londres. Gene est également plus lubrique que jamais, multipliant les gestes obscènes (comme avaler son micro) ou prenant des pauses rigolotes. Eric entre dans son jeu, tapant avec ses baguettes sur l'entrejambe du bassiste pendant le salut!
Enfin, si Beth ne me donne pas autant de frissons qu'espéré (à cause de cette bande dommageable), amener le morceau avec un piano qui surgit du sol est une excellente idée, qui fonctionne parfaitement!
Bref, ce concert fut pour moi un excellent moment. Si le show était similaire à celui du Hellfest, j'ai bien plus pris mon pied ici. Toutes les conditions étaient réunies: le groupe au top avec leur show complet, et un public dévoué et sympathique. Grandiose!!!
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